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VOX POP : les associations d’agences de voyages
Au Québec, les agents de voyages sont représentés par non pas une, mais deux associations : l’ACTA et l’AAVQ. Cela veut-il dire que les agents sont deux fois mieux représentés ? Peut-être. Peut-être pas. Nous avons demandé à quelques conseillers s’ils estiment que leurs associations promeuvent et défendent bien leurs intérêts. Voici leurs réponses.
Manon Castonguay (Voyage Vasco des Forges, Trois-Rivières)
Grosse question ! Avant toute chose, je dois avouer que je ne suis pas avec beaucoup d’attention tout ce que font les associations. Je manque de temps, avec mes deux, trois emplois (après avoir été en agence pendant treize ans, je suis agente externe depuis 2010).
J’ai quand même pu constater que les associations sont parfois critiquées sur les sites fréquentés par les agents de voyages. On leur reproche notamment de ne pas intervenir dans des problématiques comme celle des tarifs familles et amis des voyagistes par exemple. Je pense d’ailleurs que c’est vrai qu’elles ne font pas grand-chose dans ce genre de dossiers. En même temps, je ne suis pas sûr qu’elles pourraient vraiment faire quelque chose…
Par contre, il me semble que – puisque les problèmes sont les mêmes pour tout le monde –, les deux associations devraient s’unir, regrouper leurs forces, et se battre ensemble pour nous, plutôt que de se battre entre elles. Ça inciterait probablement les agents de voyages à s’impliquer davantage !
Vicky Boivin (Voyage 1001 destinations, Québec)
Les associations sont un grand mystère pour moi. Je suis propriétaire d’agence depuis deux ans et je n’ai aucune idée de la façon dont ces gens sont censés m’aider. Je ne les connais pas et ils ne m’ont jamais approchée. Donc, il y a certainement place à beaucoup d’amélioration !
Si elles se mettaient ensemble, peut-être que ça aiderait. Comme on dit : l’union fait la force ! En plus, je crois que ça prendrait une véritable association pour gérer le métier d’agent de voyages (sur le modèle des ordres professionnels qui gèrent les notaires ou les avocats). Je ne comprends pas pourquoi c’est l’OPC qui nous gère.
En fait, je trouve que les priorités de l’Office ne correspondent pas à celles de l’industrie. Oui, c’est important de veiller au bien-être des clients. Oui, c’est important de s’assurer que les agences sont en règle… Mais il faut aussi veiller au bien-être des agences. Il faut les protéger des fournisseurs qui sont parfois leurs amis, parfois leurs ennemis. Une association qui serait plus près de la réalité que nous vivons sur le terrain pourrait jouer le rôle de défenseur des agences !
Justin Bordeleau (Voyages Arc-en-Ciel)
Je crois beaucoup dans les associations. Ça en prend pour défendre les intérêts des agents de voyages, pour faire du lobbying, pour faire des campagnes de sensibilisation, pour revendiquer… Autrement dit : pour faire toutes ces choses que les agents de voyages ne peuvent pas faire individuellement.
Ça ne veut pas dire que les associations sont à l’abri des critiques. On peut remettre en question le fait que deux associations coexistent. Il est aussi possible qu’on ne soit pas toujours d’accord avec les priorités des associations. Mais c’est justement la raison pour laquelle tous devraient s’impliquer. C’est le nombre qui fait la force d’une association !
Personnellement, je suis nouvellement membre actif du conseil de l’ACTA au Québec. J’ai participé, hier, à ma première rencontre avec les autres membres du conseil. J’ai pu m’exprimer sur ce qui devrait être, selon moi, les priorités de l’association. Et je pense que mes préoccupations sont à l’image de celles de beaucoup de membres de l’industrie.
Jacques Desjardins (Voyage Aquarelle, Gatineau)
Aucune des deux associations ne m’apparaît très vocale par rapport aux vraies préoccupations des agents de voyages, comme le partage excessif des codes promotionnels famille et amis, le discounting, ou les manœuvres de certains voyagistes pour s’approprier nos clients alors qu’ils sont supposés être nos partenaires, pas nos compétiteurs ! On constate sur les réseaux sociaux que beaucoup d’agents commencent à être très stressés par ce genre de choses, mais on ne voit aucune réaction des associations. Je ne m’explique pas pourquoi.
Il me semble que l’ACTA devrait prendre le lead là-dessus! Quant à l’AAVQ, elle n’a peut-être pas les moyens de ses ambitions : elle a fait une belle campagne de promotion des agents, mais pour la réaliser, elle a dû faire une campagne de sociofinancement !
Par contre, j’avoue que même si mon agence est membre de l’ACTA, je ne suis peut-être pas assez attentif à tout ce que fait l’association, ou encore l’AAVQ. On est tellement bombardé d’information de toutes parts de nos jours, il faut faire des choix! Je crois toutefois que les deux associations ont à peu près la même vision et poursuivent le même but et je me demande s’il est vraiment utile qu’elles soient divisées.