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Mardi,  21 janvier 2025   23:27
Travelsavers à l’assaut du Québec

Le regroupement Travelsavers, qui fédère 3 000 agences dans 24 pays, n’était encore que faiblement représenté au Québec. Mais au cours des derniers mois, il a appointé un directeur du développement et entamé une offensive de recrutement qui devrait lui permettre de déployer une trentaine d’agences avant la fin de cette année. PAXnouvelles.com a rencontré Johan Marjanek, directeur du développement pour le Québec et la Colombie-Britannique.

Travelsavers est un des grands regroupements international d’agences de voyages, mais il est encore peu connu au Québec. Pouvez-vous nous dresser un bref portrait de l’entreprise?

Travelsavers a été fondé voici 45 ans par Rick Mazza, un propriétaire d’agence qui était lui-même membre d’un consortium et qui a décidé d’en fonder un autre correspondant à ses critères, c’est-à-dire une organisation axée d’abord sur les besoins des agences de voyages indépendantes. Aujourd’hui, le regroupement fédère 3 265 agences et il est présent dans 24 pays, notamment aux États-Unis, en Scandinavie, en France, en Italie, à Dubaï… Le chiffre d’affaires consolidé s’élève à 19 milliards $. Travelsavers est une filiale du American Marketing Group, qui déploie 19 marques de commerce.

Et combien d’agences regroupez-vous au Canada et au Québec?

Au Canada, où nous sommes présents depuis 15 ans, nous en déployons 275, dont 17 au Québec, qui réalisent un chiffre d’affaires estimé à 60 millions $. Depuis que je suis en poste, nous en avons recruté deux et notre objectif est d’en recruter une quinzaine de plus, d’ici le 31 décembre prochain, pour atteindre un chiffre d’affaires de 120 millions $, environ. Parmi les membres actuels, je pourrais mentionner Voyages Concierge de Luxe, Voyages Calèche, Village Travel à Pointe-Claire, Voyages Funtastique à Ste-Foy, ou encore Voyages Fontainebleau, à Boisbriand, qui vient juste de se joindre à nous.

Je suis aussi responsable du développement en Colombie-Britannique, où nous fédérons 25 agences. De ce côté là, je vais surtout m’employer à développer le réseau en Alberta et dans les Prairies, où le potentiel de développement est élevé.

Le Québec et l’Ouest canadien : deux régions situées aux antipodes du pays! N’est-ce pas une curieuse attribution de responsabilités?

Effectivement, cela peut paraître curieux, mais on m’a confié ces deux régions géographiquement éloignées parce que je les connais très bien. J’ai grandi au Québec, où j’ai travaillé chez Intair et chez Alio, à titre d’agent de réservations au FIT et aussi pour Air Transat, à Mirabel. Après, je suis parti pour l’Ouest canadien, où j’ai travaillé pendant huit ans dans l’hôtellerie. J’ai fait mes débuts comme auditeur de nuit au Emeral Lake Lodge, et à la fin, j’étais directeur général d’un hôtel boutique d’une centaine de chambres, le Deer Lodge à Lac Louise. Je suis rentré au Québec en 2010 et, avant d’être embauché par Travelsavers, j’ai été responsable du développement du programme des associés de Carlson Wagonlit, pour le Canada.

Pourquoi les dirigeants de Travelsavers ont-ils pris autant de temps à s’attaquer au marché québécois?

Parce qu’avant de bien s’implanter sur le marché francophone, il fallait s’assurer que tous les programmes et outils que nous mettons à la disposition de nos membres soient disponibles en français. C’est Lydie Rozon, qui a commencé à «ouvrir» le marché en 2012, et qui a mis au point les versions francophones de nos outils et programmes. Moi, j’ai été engagé en octobre 2014 comme directeur des ventes, tandis que Lydie s’occupe davantage d’assurer le soutien aux membres.

À quels titres Travelsavers se démarque-t-il des autres regroupements présents sur le marché? Quelles sont vos forces?

Nous avons développé plusieurs produits technologiques intéressants, notamment des moteurs de recherche et de réservations de croisières et d’hôtels : Cuise Express et Trip Express. Nous avons aussi des produits comme Affluent Travel Collection, qui est une collection d’hôtels de luxe avec lesquels nous avons négocié des valeurs ajoutées pour nos clients. Nous publions un magazine de luxe qui se vend en kiosques. À nos clients corporatifs, nous offrons la possibilité d’effectuer eux-mêmes leurs réservations en ligne, grâce au moteur Concur. Et notre équipe de soutien fournit aux membres une assistance qui leur permet de monter des plans marketing élaborés et les aide à atteindre leurs objectifs de ventes. Mais il y a un autre élément qui nous distingue : c’est que nous garantissons des protections de territoire. En région, par exemple, nous nous assurons que nos membres seront la seule agence affiliée à Travelsavers dans un bassin de population d’environ 50 000 personnes. Dans une grande ville comme Montréal, où les gens ne travaillent pas dans les endroits où ils habitent, la délimitation des territoires obéit à des critères plus sophistiqués.

Le regroupement est-il actif dans le voyage corporatif, autant que dans le créneau «loisirs»?

Au Canada, le volet corporatif pèse pour environ 30% du chiffre d’affaires. Au Québec, je dirais que la répartition s’effectue plutôt dans une proportion de 75% loisirs et 25% corporatif. Nous avons aussi développé une bonne expertise en organisation d’évènements et de réunions d’affaires.

Quels sont les frais d’adhésion à Travelsavers?

C’est confidentiel. Les agences intéressées n’ont qu’à nous contacter pour en discuter.

Il y a déjà beaucoup de regroupement au Québec : n’arrivez-vous pas dans un marché saturé, à cet égard?

Nous estimons qu’il y avait une place pour un regroupement qui offre le type de programmes que nous proposons. La preuve, c’est que nous n’avons aucune difficulté à recruter d’excellentes agences.

 

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