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Inter Voyages Rimouski : agence de voyages de l’année
«Ce matin, il nous reste au moins 362 jours de bonheur à vivre!», lançait Annick de Courval, d’Inter Voyages à Rimouski, lorsque nous l’avons appelée pour l’interviewer. La propriétaire du détaillant rimouskois était encore sous le coup de l’euphorie, après avoir été désignée «Agence détaillante de l’année», dans le cadre du Gala des Trophées Univers, qui s’est tenu en marge du SITV, le 25 octobre. «Ce sont les fournisseurs qui déterminent le choix du lauréat dans cette catégorie», rappelait-elle. «C’est du bonheur à l’état pur de constater qu’on est estimé par ses pairs. Et c’est d’autant plus appréciable que les deux autres nominés étaient des poids lourds de l’industrie.» Il s’agissait, rappelons-le, de Voyages à Rabais et de Voyages Bergeron.
Annick de Courval attribue le mérite du choix à la solidité de son équipe de 11 personnes à temps plein, sans compter quatre agents extérieurs. Sa mère, Raymonde Bélanger, qui était propriétaire de Club Voyages Amqui, dans la vallée de la Matapédia, a fermé son agence pour épauler sa fille à Rimouski. «Nous avons gardé deux agents extérieurs à Amqui, indique Annick de Courval. Tous les membres de l’équipe disposent d’un solide bagage. Deux de nos conseillère, Diane Beaulieu et Gaby Giasson, ont plus de 15 ans d’expérience.»
Une grosse équipe pour une petite ville de région plutôt excentrée. «En fait, Rimouski n’est pas une si petite ville que ça, puisque depuis les fusions municipales, elle compte 51 000 habitants», précise-t-elle. «Nous sommes une demi-douzaine d’agences pour desservir cette population relativement prospère : outre nous, il y a un autre Voyages En Liberté, un Club Voyages, un Vasco et deux agences non affiliées. Et bien des gens, ici, disposent d’un excellent pouvoir d’achat discrétionnaire, puisque nous avons une Université, un Cégep, un Institut universitaire des sciences de la mer, le plus gros hôpital de l’Est de la province, le siège régional de Telus, sans compter que plusieurs ministères ont des antennes locales. Cela nous permet de programmer une quinzaine de circuits et de groupes maisons chaque année. Ils partent pleins. En général, nous les limitons à 35 participants, sauf en ce qui concerne les séjours dans les destinations soleil, pour lesquels nos groupes sont constitués de 70 à 75 personnes. Et prochainement, nous aurons 52 personnes pour une croisière sur le Danube. Les croisières de groupe fonctionnent très bien, car, ici, le taux de bilinguisme est moins élevé qu’à Montréal et les clients qui maîtrisent mal l’anglais se sentent plus rassurés de partir avec un accompagnateur. Nos circuits de groupe nous permettent aussi de vendre des destinations que la clientèle ne penserait jamais à choisir dans le cadre d’un voyage individuel, comme l’Afrique du Sud, par exemple, ou encore le Vietnam et le Japon.»
Sinon, l’agence n’a pas de spécialisation bien définie. «Une agence de région doit être polyvalente», estime Annick de Courval. «Nous vendons de tout et le Sud reste très populaire, même l’été. D’ailleurs, nous n’en avons jamais vendu autant que cet été. Pourtant, contrairement à ce que vous avez connu à Montréal et à Québec, il a fait très beau à Rimouski. C’est justement ce qui inquiétait les gens. Après 30 ou 40 jours sans pluie, ils se disaient qu’il allait forcément se mettre à pleuvoir et ils nous réservaient des forfaits Sud. Il n’a pas plu, mais ils sont partis quand même.»
Même si sa mère, Raymonde Bélanger, était propriétaire d’une agence, Annick de Courval ne se destinait pas aux métiers de l’industrie. Titulaire d’un baccalauréat en littérature et de trois certificats, dont un en éducation, elle voulait enseigner. «Mais au début, la situation des enseignements est précaire : ils commencent par faire des remplacements sur appel et cela peut durer longtemps», explique-t-elle. «On ne travaille pas à temps plein et l’échéance du loyer arrive rapidement. J’en ai eu assez et j’ai été travaillé avec ma mère, dans son agence d’Amqui. En 1999, j’ai été embauchée chez Inter Voyage à Rimouski, qui appartenait alors au réseau Consultour. En 2001, ils m’ont proposé de racheter l’agence. Nous avons conclu la transaction le 1er septembre 2011. L’euphorie a duré 10 jours. Dès le 12 septembre, je l’aurais redonnée à Consultour sans contrepartie. Cela nous a pris six mois pour remonter la pente, mais depuis, je n’ai plus jamais regretté.»
Les baisses de commissions, les tracasseries incessantes qui guettent les détaillants québécois, Annick de Courval ne s’en formalise pas. «Il n’y a rien de facile, dans la vie; il suffit de se retrousser les manches et d’affronter les problèmes quand ils surviennent, dit-elle. Car oui, il y a des problèmes, mais la contrepartie, c’est que le métier est passionnant. Ce qui constitue une chance inestimable, car on passe plus du tiers de notre vie au travail. Si je considère que la vie vaut la peine d’être vécue, c’est en partie grâce à mon métier!»
Photo du haut : Chantal Pitre et Raymonde Bélanger, à l’avant, sont entourées de Stéphanie Raboin, Gaby Giasson, Myriam Desrosiers, Marina Fortin, Marie-Noëlle Proulx, Anne Béland et Annick de Courval. Étaient absente de la photo: Diane Beaulieu, Isabelle Gagnon, Lise Paquet, Johanne Bélanger, Carole Gagné et Louise Talbot.