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Jetlines se prépare au décollage en levant 50 millions $ en bourse

Jetlines, nouveau transporteur low cost basé à Vancouver, se prépare à entrer en bourse en lançant un appel à l’épargne publique pour lever un capital de démarrage de 50 millions $. L’offre publique sera pilotée par les firmes de courtage AltaCorp Capital Inc. et Euro Pacific Canada Inc et les actions seront cotées au TSX (la bourse de Toronto). Une autre compagnie, Jet Naked, qui sera basée à Calgary, veut également devenir le transporteur low cost de référence au Canada. Elle sera dirigée par Tim Morgan, cofondateur de WestJet, qui est actuellement président de la compagnie charter Enerjet. Tim Morgan veut également lever un capital de démarrage de l’ordre de 30 à 50 millions $. Pour cela, il a mandaté la firme de courtage Octagon Capital de Toronto.
Les promoteurs de Jetlines comptent exploiter deux Airbus A319 dès l’été 2015. Ils ont annoncé que leurs tarifs seraient de 40% inférieurs à ceux d’Air Canada et de WestJet, grâce à un modèle d’affaire similaire à ceux de Ryanair en Europe et de Spirit Airlines aux États-Unis. «Le tarif de base couvrira le siège et la ceinture de sécurité seulement et tout le reste sera vendu en supplément», expliquait, en juillet dernier, David Solloway, président de Jetlines, en faisant observer que Ryanair et Spirit dégageaient des marges bénéficiaires bien plus intéressantes que les transporteurs réguliers (de l’ordre de 15 à 17%, contre 2,4% pour la moyenne des transporteurs membres de l’IATA).
Jetlines devrait d’abord desservir des routes secondaires dans l’Ouest canadien (Prince Georges, Kamloops, etc…) avant d’étendre son réseau à l’Est du Canada et aux États-Unis, comme WestJet l’a fait peu près son apparition, en 1996. Les cabines de ses Airbus A319 seront configurées pour loger 156 sièges, ce que les observateurs jugent excessif. À titre de comparaison, Air Canada Rouge, qui exploite le même type d’appareils, a une capacité de 142 sièges et les compagnies régulières configurent généralement leurs A319 pour 120 sièges.
Quant à Jet Naked, elle devrait exploiter le même type d’appareils qu’Enerjet, soit des Boeing 737-700 dans une configuration à 149 sièges et le plan d’affaires fait état de revenus de 120 millions $ pour une première année d’opération et de 750 millions $ avec un flotte de 29 avions, dès la troisième année.
Les deux nouveaux venus tenteront de récupérer une partie de la clientèle canadienne qui va prendre l’avion dans des aéroport frontaliers américains où les taxes et des frais aéroportuaires moins élevés permettent aux transporteur américains de proposer de meilleurs tarifs, phagocytant ainsi les aéroports de Vancouver (Billingham ou Seattle), Toronto (Buffalo) ou Montréal (Plattsburgh et Burlington).
Dans une note publiée à ce sujet, le Conference Borad of Canada note que la conjoncture actuelle se prête bien au lancement d’une compagnie low cost au Canada. D’une part, parce qu’il n’y a pas de transporteur opérant sur ce modèle, au pays. D’autre part, parce que la faiblesse du dollar canadien incitera beaucoup de consommateurs à voyager au pays, plutôt qu’à l’étranger.