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Mercredi,  14 mai 2025   1:21
Les agences de la Côte-Nord : Vacances Inter, à Sept-Îles
Les conseillers Lizanne Lanteigne et Conrad Beaudin, dans l’hémicycle servant de présentoir à brochures.

Vacances Inter fut le premier détaillant en voyages à ouvrir ses portes à Sept-Îles. C’était en 1958. Le point de vente était alors la succursale d’une agence ontarienne : Four Season Travel.

«Il était dirigé par des immigrants suisses qui s’étaient associés aux propriétaires de Four Season Travel», raconte l’actuelle propriétaire, Yolaine Noël. «Par la suite, ils se sont dissociés et se sont affiliés à American Express. Lorsque je suis entrée dans l’entreprise comme conseillère, en 1990, le divorce d’avec American Express venait tout juste d’être prononcé et, depuis, nous portons le nom de Vacances Inter.»

Avant de devenir conseillère, Yolaine Noël enseignait la gestion au Collège LaSalle. Elle venait de passer plusieurs années au Maroc où le Collège avait implanté une succursale et, de retour à Montréal, elle se cherchait un travail.

«C’était une période de récession et les emplois se faisaient rares, dit-elle. Je suis venue à Sept-Îles où je pensais pouvoir trouver de l’embauche dans mon domaine. Mais ce n’a pas été le cas. Je me suis présentée à l’agence pour acheter mon billet de retour et le propriétaire de l’époque, Raymond Hamman, m’a proposé un poste de conseillère.»

1393262_10203799818295597_3728634459171070586_n.jpeg Yolaine Noël

Elle acceptait et, un an plus tard, elle rachetait l’agence qui, depuis sa désaffiliation d’avec American Express, n’est plus membre d’aucun regroupement.

«Depuis le début, nous desservions un noyau important de clients d’origine européenne, ce qui nous a permis de développer une expertise dans d’autres parties du monde que les destinations de masse et nous a valu une réputation à cet égard», explique Yolaine Noël. «Et puis, dans une région comme la nôtre, la clientèle est davantage sensible au contact personnel et à la qualité du service qu’au rayonnement d’une bannière. Dans les circonstances, j’ai toujours estimé que ça ne valait pas le coup de s’affilier à un consortium.»

Lors de mon passage à Sept-Îles, la semaine dernière, Yolaine Noël était absente : elle accompagnait un groupe en Europe, dans le cadre d’une croisière fluviale sur le Danube organisée en collaboration avec le voyagiste français Rivages du Monde. «J’organise et accompagne deux ou trois groupes par année, dit-elle. Le prochain sera pour une autre croisière : en mer du Nord à bord du Celebrity Silhouette, cette fois.»

Lorsque je me suis présenté à l’agence en son absence, j’ai été gentiment accueilli par deux conseillers : Lizanne Lanteigne et son collègue, Conrad Beaudin. D’emblée, Lizanne Lanteigne a exprimé sa fierté de travailler pour «la plus belle agence de Sept-Îles». Et effectivement, si, de l’extérieur, les locaux, logés dans l’édifice de l’hôtel Sept-Îles, sur la rue Arnaud, parallèle à la promenade du front de mer, n’attirent pas l’attention, l’intérieur est aménagé avec recherche. Les bureaux sont disposés autour d’un hémicycle rétro-éclairé faisant office de présentoir à brochures.

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«Nous nous différencions des autres agences de la ville, car nous touchons à un éventail très large de destinations», observait Lizanne Lanteigne. «Ainsi, nous vendons beaucoup d’Europe et d’Asie. Aussi, même si nous vendons ses forfaits Sud, à cause des départs de Sept-Îles, Sunwing n’est pas notre fournisseur principal.»

Au service de l’agence depuis novembre 2015, la jeune conseillère est diplômée en commercialisation des voyages du Collège Merici, à Québec. Avant de rentrer à Sept-Îles, sa ville natale, elle a habité aux Îles-de-la-Madeleine pendant 10 ans et travaillé à bord du CTMA Vacancier, qui fait la navette entre les Îles et Montréal, en été.

DSC_1992.jpg Lizanne Lanteigne

Son collègue, Conrad Beaudin, est conseiller en voyages depuis sept ans, dont trois chez Vacances Inter. Auparavant, il faisait carrière dans le secteur du transport aérien. Il a notamment été agent de comptoir à l’aéroport de Sept-Îles pour Air Labrador, Air Canada Jazz et pour le transporteur terre-neuvien Provincial Airlines.

Aujourd’hui, il exerce une bonne partie de son activité de conseiller à desservir des comptes corporatifs. «Ici, le corporatif est très important, constatait-il. En saison, je peux y consacrer plus de 75% de mon temps. En période creuse, cela baisse à 50%. Aussi devons-nous être polyvalents et s’occuper à la fois des comptes commerciaux et de la demande pour les voyages d’agrément.»

DSC_1995.jpeg Conrad Beaudin, est conseiller en voyages depuis sept ans, dont trois chez Vacances Inter

Une troisième conseillère, Tammy Trudeau, était en vacances. Avant de s’installer à Sept-Îles, où elle a également travaillé comme agent de comptoir à l’aéroport pour Provincial Airlines, elle a exercé les fonctions d’agent de réservations pour le consolidateur Skylink, à Montréal.

L’agence emploie deux autres conseillères (Céline Bourque et Françoise Corneau), également absentes lors de mon passage. C’est après mon retour à Montréal que j’ai contacté Yolaine Noël, par téléphone. Elle m’a souligné l’importance des comptes commerciaux pour l’entreprise.

«En fait, nous sommes essentiellement une agence corporative», précisait-elle. Ce qui nous a amenés à aborder la question du ralentissement de l’activité économique dans cette ville qui dépend essentiellement du secteur minier (le prix du fer, notamment, qui s’élevait à 168 $ la tonne, en 2011, a chuté sous les 50 $ la tonne, ce qui a provoqué des fermetures ou des mises à pied).

«Heureusement, nous ne dépendons pas que d’un seul ou de deux grands comptes commerciaux : la situation est trop fluctuante. Nous ressentons le ralentissement, bien sûr, mais en 26 ans de présence dans l’agence, j’ai connu bien des hauts et des bas et bien des bouleversements. J’ai appris à mettre les périodes de ralentissement à profit. Comme nous sommes moins débordés, cela nous donne du temps pour développer de nouveaux marchés et explorer de nouvelles avenues.»

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