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Transat : PKP laisse entendre qu’il n’a pas dit son dernier mot
L’homme d’affaires Pierre Karl Péladeau (PKP) n’aurait pas renoncé à l’idée d’acquérir Transat. Il poursuit ses démarches, estimant que les récentes mesures de redressement financier de l’entreprise ne font pas disparaître un niveau d’endettement qu’il juge toujours excessif.
« Ce n’est pas fini tant que ce n’est pas fini », a déclaré M. Péladeau dans une entrevue accordée récemment à Bloomberg News. « L’entreprise devra être restructurée de nouveau. Elle ne peut pas fonctionner ainsi, ou si elle y arrive, elle sera freinée dans sa capacité de développement. »
Transat n’a pas commenté les déclarations ou les intentions de M. Péladeau.
Une dette toujours au cœur des préoccupations
Rappelons que la société montréalaise a récemment entrepris des démarches pour refinancer la dette accumulée pendant la pandémie, période durant laquelle elle avait dû obtenir un financement d’urgence du gouvernement canadien.
Comme précédemment rapporté, le gouvernement a accepté de réduire la dette de Transat d’environ 440 millions de dollars. La dette restante a été restructurée sous forme d’une facilité de crédit, d’une débenture de 10 ans et d’actions privilégiées convertibles. Ces dernières pourraient conférer à Ottawa une participation votante de 19,9 % si elles étaient converties en actions ordinaires.
Une offre rejetée
M. Péladeau, qui détient un peu plus de 9 % des actions de Transat, s’est opposé à cette entente. Son bureau familial, la Financière Outremont avait proposé une offre d’achat à 2,64 $ par action, conditionnelle à un accord avec le gouvernement fédéral concernant la dette. Transat a décliné l’offre.
M. Péladeau, président et chef de la direction de Québecor inc., a ensuite tenté de bloquer l’entente par voie judiciaire, soutenant que Transat aurait dû consulter ses actionnaires. Transat a qualifié ces allégations de « non fondées », et un juge a finalement donné raison à l’entreprise.
Depuis l’annonce du refinancement en juin, le cours de l’action de Transat a grimpé de plus de 70 % pour atteindre 2,82 $, portant la valeur boursière de l’entreprise à 117 millions de dollars.
M. Péladeau estime que l’action aurait dû monter davantage. « Le marché dit que ça ne fonctionne pas », a-t-il affirmé à Bloomberg.
Quelle sera la prochaine étape ?
PKP manifeste un intérêt pour l’acquisition de Transat depuis plusieurs années. Son intérêt remonte à 2019, lorsque l’entreprise avait été mise en vente pour la première fois.
Quelle pourrait être sa prochaine manœuvre ? « Je dois réévaluer la situation », a-t-il confié à Bloomberg.
Il estime que la restructuration de Transat soulève un enjeu de fond. « Le gouvernement canadien devrait-il être l’actionnaire principal d’une compagnie aérienne qu’il réglemente lui-même ? Si j’étais un Américain observant cela, je me demanderais : qu’est-ce qui cloche ici ? », a-t-il déclaré à l’agence.