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L’ATOQ et la CATO crient au secours !
L’ATOQ (Association des Voyagistes du Québec) et son pendant canadien, la CATO (Canadian Association of Tour Operators), ont récemment invité leurs membres à participer à un sondage de BDO pour mesurer l’impact économique de la pandémie sur leurs activités.
LIRE PLUS – Des nouvelles de l’ATOQ !
Sans surprise, les résultats confirment que la COVID-19 a été dévastatrice…
Ainsi, entre 2019 et 2020, les tours opérateurs du Canada ont subi une perte de 3,714 G$ en rendement économique total, de 517 M$ en revenu du travail total et l’équivalant de 8717 postes à temps plein au total.
D’autres pertes d’emploi se produiront, si…
Le rapport ajoute que les emplois à temps soutenus directement par les voyagistes ont diminué de 15 % entre 2019 et 2020. Quelque 730 emplois à temps plein, 45 emplois à temps partiel et 159 emplois contractuels ont été perdus.
« Et ceux qui ont pu conserver leur emploi peuvent avoir connu une baisse de salaire ou une réduction des heures de travail », mentionne le rapport.
Les femmes particulièrement touchées
De plus, 65 % des postes à temps plein qui ont été perdus étaient occupés par des femmes (qui constituaient 73 % de la main-d’oeuvre des t.-o. en 2019).
« En 2019, 2082 femmes étaient employées par des voyagistes canadiens. En 2020, 440 de ces femmes n’avaient plus d’emploi, ce qui fait baisser le total des emplois directs occupés par des femmes à 1642 », précise le rapport.
La SSUC a aidé, mais…
Le rapport souligne que 84 % des voyagistes ont bénéficié de la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) pour soutenir les salaires des employés existants.
Toutefois, la plupart des activités du personnel consistaient à aider les clients à répondre à des questions ou à effectuer des remboursements, ou à soutenir le rapatriement et les réclamations – qui sont toutes des tâches non productrices de revenus.
« Si le gouvernement canadien ne continue pas de fournir un soutien pour subventionner les salaires des voyagistes, des pertes d’emploi supplémentaires se produiront, ce qui aura un impact sur toutes les catégories de contributions économiques et fiscales », écrivent les auteurs du rapport.
LIRE PLUS – Nathalie Guay (ex-Ensemble) devient directrice générale de l’ATOQ
Une action urgente est nécessaire
« Une action urgente s’impose, car la survie de plusieurs est menacée », renchérit Nathalie Guay, directrice générale de l’ATOQ.
« Nous demandons à recevoir un soutien gouvernemental complet avec la prolongation de la subvention salariale d'urgence du Canada (SSUC) à 75 % jusqu'au 31 décembre 2021 au minimum », précise-t-elle.
L’ATOQ demande aussi le maintien du programme de soutien au loyer (AUCLC), l’autre bouée de sauvetage qui a limité les dégâts pour les t.-o.
En outre, l’ATOQ juge essentiel que les voyagistes reçoivent des gouvernements des directives fédérales claires et des échéanciers quant à la reprise des voyages internationaux, ajoute Nathalie Guay.
-82 % de revenus prévus en 2021
Au fur et à mesure que la pandémie progresse et que l’administration de vaccins se poursuit, les voyages et le tourisme commenceront à augmenter, mais on ne sait pas quand les voyagistes atteindront des niveaux d’opérations similaires à ceux de 2019.
En fait, en 2021, les voyagistes s’attendent à ce que les revenus restent à un niveau extrêmement bas, 82 % en dessous des niveaux enregistrés en 2019.
« Par conséquent, les tours opérateurs ont besoin d’un soutien public continu pour s’assurer que les entreprises sont en mesure de survivre à la pandémie et de continuer à fournir une activité économique, des emplois et des services aux Canadiens une fois les restrictions seront levées et que la demande du marché reviendra », concluent les auteurs du rapport.
« Nous sommes l'épine dorsale de l’industrie »
« En tant que voyagistes, nous sommes l'épine dorsale financière de l'industrie canadienne du voyage. Nous créons des voyages à l'année et sommes responsables de leur exploitation au Canada et sur sept continents. Nous sous-traitons également divers services de voyage, ce qui crée d'autres emplois », plaide Nathalie Guay.
Elle ajoute :
« Nous travaillons directement avec les agents de voyage qui vendent nos forfaits vacances et nous les soutenons, donnant plus de 128 M$ en commissions annuelles à nos partenaires agents de voyage. Nous fournissons également un nombre important de passagers à diverses compagnies aériennes canadiennes qui voyagent à travers le monde. »
La DG de l’ATOQ rappelle que les voyagistes canadiens ont besoin d'au moins six mois pour se préparer et combler l'écart entre l'ouverture des frontières internationales et l'obtention de revenus. Elle évoque aussi le fait qu’en Ontario et au Québec, tout le produit des ventes générées par les réservations est conservé en fiducie jusqu'au départ des voyages…
« Cela signifie que les entreprises ne peuvent pas utiliser ces fonds pour payer les salaires ou les commissions des agents, qui rapportent généralement des millions de dollars au gouvernement par le biais des charges sociales… », note-t-elle.
Elle conclut :
« Sans une extension de la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) et de la subvention des loyers (AUCLC) aux membres de CATO et de l'ATOQ, notre segment de l'industrie n'aura d'autre choix que de mettre à pied davantage de personnes ou de se séparer définitivement d'employés. Afin d'éviter que l'industrie ne subisse des contraintes prolongées, le gouvernement doit faire connaître tout critère actualisé ou toute directive claire concernant l'assouplissement des restrictions de voyage et la réouverture des frontières. »
« Des millions de Canadiens travaillent dans des industries liées au tourisme… Pourtant, nous n'avons pas reçu les éléments fondamentaux dont notre secteur industriel a besoin pour survivre. Les membres de l'ATOQ et CATO ont besoin de la prolongation de la SSUC à 75 % jusqu'à la fin décembre 2021 ainsi que le maintien du programme de soutien au loyer (AUCLC). »
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