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Lundi,  20 janvier 2025   17:36
24 heures à Venise

Petit guide épicurien pour les croisiéristes d’une journée, les explorateurs pressés qui désirent effectuer une visite éclair de la mythique Cité des Doges.

7 h 30-9 h

Troquant l’autocar pour un vaporetto en transfert vers la ville-centre, je pose ma valise à La Palazzina Veneziana une heure plus tard, un charmant petit hôtel qui fera l’affaire pour une nuit. Le coup de neuf heures sonne à la chapelle di San Geremia.

9 h à 12 h

Arrêt obligé au Torrefazione Cannaregio pour un duo cappuccino-cornetto ô combien italien en terrasse. C’est ici que j’ai pu y observer de rarissimes Vénitiens dans leur habitat naturel, les vieillards jouant aux cartes, les amoureux sirotant un espresso, les bambins se chamaillant en route vers les classes. Un petit plaisir anthropologique presque insolite dans cette ville assaillie par les touristes. 

Plus tard, mes pas se succèderont au gré des façades ocre, saumon, pêche, cramoisi, marron; les couleurs bordant les canaux du ghetto juif se multiplient au plus grand plaisir de ma caméra hyperactive, qui y croquera certains de mes clichés favoris de cette journée. 

J’émerge quelques heures plus tard sur le Grand Canal, animé d’un trafic étourdissant, non sans m’arrêter à la Gelateria Ca' D'oro pour première dose de stracciatella glacée.

12 h à 15 h

Je jette mon dévolu sur le palais Ca d’Oro. Y sont logées les oeuvres de maîtres vénitiens tels Bellini et Carpaccio, tous reconnus pour leur perspective d’un réalisme à s’y méprendre. Un bonheur sans nom pour les yeux!

Je visite au passage quelques chapelles du district San Marco, détours obligés; si la San Giovanni Crisostomo et la Santo Stefano impressionnent, c’est plutôt la San Salvador qui vole le spectacle avec le fabuleux tableau de l’Annonciation signé Titian.

Les clochers me rappellent à l’ordre : c’est l’heure du lunch. Je m’attable à la terrasse du Ristorante Da Ivo, dont les spécialités allient à merveille les cuisines vénitienne et toscane.

Ile San Girogio Maggiore

Les canaux de Venise regorgent de gondoles

15 h à 18 h 

Les cartes postales ne m’avaient pas menti : les canaux de Venise sont bel et bien bondés de gondoles, manœuvrés par d’affables gondolieri en quête de touristes crédules qui paieront le plein tarif sans rechigner.

Or, je cherche plutôt à m’éloigner du niveau de la mer, m’enfonçant dans les allées du Campo Marin vers le palais Contarini del Bovolo. C’est que le modeste palazzo – oxymore s’il en est une – est doté d’un splendide escalier en colimaçon multiarches s’ouvrant, à son pinacle, sur une vue panoramique des toits de Venise.

En direction du dernier arrêt culturel de la journée, la place Saint-Marc, je reprends des forces avec une dose de gelato bien méritée chez Bacino Orseolo, l’un des marchands les plus réputés de la ville. 

Je traverse le célébrissime square en tentant d’éviter les hordes de touristes parés de selfie sticks maniés aveuglément avant de me réfugier à l’intérieur de la basilique éponyme, dont l’âge millénaire et l’opulence byzantine émerveillent.

18 h à… 

Après dix laborieuses heures à naviguer la topographie incongrue de Venise, j’embrasse avec un peu trop d’enthousiasme la tradition des aperol spritz i cicchetti, une formule verre et tapas qui, à défaut d’être douce sur le tour de taille, l’est pour l’âme.

Quelques bonnes adresses découvertes au fil de cette promenade apéritive : la Cantina do Mori (le plus ancien bàcaro de Venise, datant de 1462), la Cantinone–già Schiavi tapissée de bouteilles de vin, l’Osteria Banco Giro et sa terrasse donnant sur le Grand Canal et, notamment, le Do Spade avec ses plateaux de fruits de mer et la Vini de Gigio près de mon hôtel. Je m’y écroule pour la nuit, satisfaite de mon périple, en ne disant qu’un au revoir plutôt qu’un adieu à la fabuleuse Venise.

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