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PAX à destination : les Îles de Guadeloupe, bien plus que des plages!

Isabelle Marjorie Tremblay
Du 8 au 14 décembre 2024, le Comité du Tourisme des Îles de Guadeloupe accueillait un groupe de médias – dont PAX – afin d’y découvrir des attraits de l’archipel, moins connus que les magnifiques plages.
« Le thème de notre offensive vers le marché canadien cette année est "Plein air, culture et gastronomie". L’objectif est de montrer que les attraits des Îles de Guadeloupe vont au-delà des plages et qu’il s’agit d’une destination immersive, où l’on peut y vivre des expériences avec une culture riche et une gastronomie créole réputée. C’est ce que nous voulons mettre de l’avant », nous a expliqué Matilda Marechaux, chargée de communication et relations média du Comité du tourisme des Îles de Guadeloupe, en entrevue à Saint-François, sur l’île de la Grande-Terre.
Tout pour les voyageurs actifs
Notre visite nous a permis de confirmer que la destination, en effet, a beaucoup à offrir aux voyageurs qui ont envie de bouger.
Par exemple, l’excursion en catamaran vers la réserve naturelle de Petite-Terre avec l’entreprise Paradoxe Croisières. Les amateurs de snorkeling seront ravis : après deux minutes sous l’eau cristalline, nous avons vu de grosses tortues, des raies et des « requins citron »… – et c’est garanti !
L’excursion comprend une petite marche guidée sur l’île avec un guide naturaliste certifié (et de nombreux iguanes !) ainsi qu’un délicieux repas de poisson sur la plage, avec abondance de fruits. Important : les clients doivent apporter leur masque et tuba (un incontournable sur l’archipel).
Les départs se font à partir de la ville de Saint-François (à 50 minutes de Pointe-à-Pitre, où se trouve l’aéroport), puis il faut 2 heures de bateau pour se rendre sur cette petite île riche en biodiversité.
Aussi sur l’île de la Grande Terre, l’entreprise Bel’Mangrov permet de vivre une réelle « expérience mangrove » dans le plus grand lagon des Petites Antilles.
« C’est une immersion dans cet écosystème riche, classé par l’UNESCO comme réserve de biosphère. Nous offrons nos connaissances et surtout du temps pour que les gens vivent un moment de proximité avec la mangrove. Quand les gens finissent leur journée, ils connaissent la mangrove ! » lance Guy Bélair, propriétaire, guide naturaliste et ornithologue.
C’est ainsi que Bel’Mangrov nous invite à pédaler sur un VTT des Mers, une embarcation légère, facile à naviguer, qui rappelle le pédalo, mais avec deux gros flotteurs en forme de kayak et une hélice.
« Unique au monde, c’est un des engins à propulsion humaine les plus rapides. Nous pouvons avancer à 11 km à l’heure uniquement en pédalant sur l’eau. Mais on tient à s’arrêter aussi pour contempler » rappelle le guide.
Sillonner doucement les labyrinthes de la mangrove et aller là où nulle autre embarcation peut mener : c’est du bonbon pour les yeux. Les palétuviers rouges (mangles rouges) sont les plantes pionnières de la mangrove et leurs racines-échasses sont impressionnantes. Si on est chanceux, on peut y voir des hérons, des échasses, des raies qui volent (!) et des crabes et araignées bien particulières…
« La mangrove, qui compose 5% de l’archipel de la Guadeloupe, a un rôle si important dans la chaine écologique : filtre, rempart, nurserie des poissons… En fait, c’est la pouponnière d’une mer tropicale. Cela vaut la peine de s’y attarder », poursuit Guy Bélair.
Le rythme est lent, le contenu, pédagogique et l’immersion est totale et différente. Bref : une demi-journée ou une journée zen pour vivre les îles de Guadeloupe, autrement !
À noter : Bel’Mangrov préfère des réservations au téléphone plutôt qu’en ligne afin de fournir le plus d’explications préparatoires – WhatsApp reste la meilleure option pour les rejoindre. Il vaut mieux réservez, car le nombre quotidien de participants ne peut excéder 16. La journée complète comprend un repas sur la plage. Départ du Port du Vieux-Bourg, à Morne-à-l’eau.
Des sentiers pédestres gratuits
Saviez-vous que presque tous les accès aux sentiers pédestres de la Guadeloupe sont gratuits ?
Considérée comme le terrain de jeu par excellence pour les amateurs d’activités physiques, l’île de La Basse-Terre offre une multitude d’options en activités de plein air. Outre l’ascension du volcan actif (qui sommeille) de La Soufrière, des dizaines de parcours composent 100 km de sentiers, dans des secteurs protégés du « Parc national de la Guadeloupe » et il y en a de différents niveaux.
Nous avons fait une magnifique marche facile au cœur de la forêt tropicale à partir du domaine de la Maison de la forêt. (Pour plus d’information sur les sentiers, cliquer ici.)
L’histoire et l’art ne sont pas en reste
Située à Saint-François, la Galerie d’art Kreol West Indies est l’une des plus grandes galeries des îles de la Guadeloupe. Elle mérite le détour !
Les toiles colorées et oeuvres d’art exposées sont magnifiques et elles permettent de mieux connaître la culture et le passé de l’archipel qui compte 4000 ans d’histoire caraïbéenne.
Le musée accorde une place importante aux autochtones et aux cultures afrodescendantes héritées de la période de l’esclavage. On y trouve des créations contemporaines et des sculptures extérieures. L’endroit est aussi le cœur d’événements nocturnes originaux alliant musique, performance et arts visuels en direct. Magique !
Par ailleurs, qui dit Antilles, dit aussi histoire de la conquête et de la colonisation. Nous avons ainsi eu la chance de visiter deux forts, tous deux très intéressants. Le Fort Delgrès, qui domine la ville de Basse-Terre, est un haut lieu de la lutte franco-anglaise dans les Antilles et de la lutte des Guadeloupéens contre l’esclavage, dirigé par l’officier mulâtre et résistant Louis Delgrès.
Dans l’archipel des Saintes, nous avons visité le Fort Napoléon avec notre très bonne jeune guide, Maeva. Totalement reconstruit sous le règne de Napoléon III, ce fort mérite une mention spéciale, ne serait qu’en raison de ses spectaculaires points de vue en hauteur. Avec plus de 90 000 visiteurs par an, c’est le fort le plus visité des îles de Guadeloupe.
L’archipel des Saintes s’est avéré un grand coup de cœur dans tout le voyage, et ce, non seulement en raison de son histoire, mais également pour son caractère sauvage. À cet égard, il faut absolument considérer l’option de faire une excursion sur l’île de Terre-de-Bas que propose l’entreprise Loisirs aux Saintes (qui offre aussi la location d’une variété d’embarcations).
À bord d’un petit bateau à moteur, nous avons été reconduites à Terre-de-Bas, petite île de 1200 personnes pour un repas typiquement créole au restaurant familial Chez Eugenette. Des spécialités tournées vers la mer dans un menu restreint, mais authentique y sont offertes à bon prix. On craque pour les accras de morue de la place, le vivaneau grillé à la sauce chien et les bananes flambées!
Hébergements
Il existe une variété d’hébergements en Guadeloupe. Cela va des hôtels de 3 à 5 étoiles aux gîtes incluant le petit déjeuner, en passant par la location de villas, de bungalows, des nuitées dans des hamac jusqu’au « tout-compris ».
À cet égard, notons toutefois que la formule tout-compris si prisée par les Québécois n’est offerte uniquement au Club Med La Caravelle à Sainte-Anne ainsi qu’à l’Hôtel Fleur d’Épée à Gosier.
Pour notre part, nous avons séjourné aux endroits suivants :
● Les Voiles Bleues, location de villas de prestige, à Saint-François sur l’île de la Grande Terre. Nous avons adoré notre grande villa confortable et moderne, avec wi-fi, piscine, gym, mais surtout le service de conciergerie personnalisé. L’accueil et l’accompagnement de Mathilde étaient parfaits – merci pour les croissants livrés le matin ! Possibilité de recevoir un traiteur à domicile pour une soirée loin des fourneaux avec Hugonin Palatin Hans et ses plats créoles exquis.
● Hôtel Bois Joli, à Terre-de-Haut, aux Saintes. Une illustration parfaite qu’en Guadeloupe, un hôtel 3 étoiles, c’est vraiment bien ! La vue est à couper le souffle. Comptant une trentaine de chambres, c’est l’un des plus vieux hôtels des Saintes. Comme il est situé tout près de l’entreprise Loisirs aux Saintes, la location d’embarcations est facile. Navette disponible.
● Résidence La Cousinière, à Vieux-Habitants, sur l’île de Basse-Terre. Une option qui favorise le calme et le bien-être ! Toutes les villas en bois rouge ont un BBQ, une cuisine toute équipe, un spa privatif et une piscine (privée ou à partager). Ce n’est pas en bord de plage, mais au cœur d’un jardin tropical, avec des petits sentiers fleuris qui mènent d’une villa à l’autre. Rhum maison disponible !
Transports
Il est facile et fortement recommandé de louer une voiture aux Îles de Guadeloupe. Les prix sont raisonnables, surtout en basse saison.
Pour se déplacer d’une île à l’autre, plusieurs compagnies ont des horaires précis. Le gîte où on séjourne offre souvent l’option de venir d’aller chercher le client au port. On recommande de réserver en ligne avec CTM DEHER, FRS-Express des Îles, Karu’Ferry ou encore Comadile. La durée des déplacements d’une île à l’autre varie de 30 minutes à une heure.
L’archipel permet de combiner plein air, plages, gastronomie, histoire et petits musées. Le domaine de Vanibel permet la visite des plantations de bananes, de café et de vanille tandis que la Maison du cacao propose une excellente introduction à la culture du cacao et permet de faire de délicieux achats.
Fort intérêt des Canadiens pour la nature, la culture et la gastronomie
Selon l’Observatoire du Tourisme régional de la Région Guadeloupe, le nombre de visiteurs canadiens dans les Îles de Guadeloupe a augmenté de 67 % entre 2019 et 2023. « Le Canada est notre 3e plus grand important marché de promotion. Cela démontre le grand intérêt des Canadiens pour la nature, la culture, et la gastronomie locale de notre archipel », conclut Matilda Marechaux.