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Jeudi,  16 janvier 2025   19:41
VOX POP : trop de conseillers en voyages ?

PAX révélait cette semaine que le nombre de certificats de conseillers en voyages délivrés par l’OPC atteint désormais 12 662. Ce nombre est-il trop élevé ? Nous avons sondé l'opinion de quelques conseillers.

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Josée Kaigle (Voyages Optimistes, Montréal) :

12 662, c’est tellement démesuré que c’en est presque ridicule. Je crois que la moitié, ce serait amplement suffisant, peut-être même le quart ! Le problème, c’est que la quantité ne va pas nécessairement avec la qualité.

Actuellement, presque n’importe qui peut s’improviser conseiller en voyages. Mais dans le lot, il y a souvent des gens qui n’agissent pas en professionnels et qui ternissent la réputation de la profession. Résultat : les gens mettent en doute notre utilité.

Et c’est sûr que si quelqu’un fait affaire avec un mauvais conseiller, il aura le goût de s’arranger par lui-même, en ligne, lors de ses voyages suivants. C’est dangereux pour la profession !

Krystelle Bernard (Unik Voyages, Saint-Georges de Beauce) :

Oui, il y en a trop. Enfin, le problème n’est pas le nombre en soi. Le problème, c’est que la formation d’une bonne partie des conseillers est franchement inadéquate. Les choses que savent les agents expérimentés ne s’apprennent pas en lisant un livre de cent pages…

Plutôt que le seul examen de certification de l’OPC, ça prendrait un examen plus général, portant aussi sur les destinations, la géographie, la culture dans les autres pays...

Nathalie Vaillancourt (Voyages Terre et Monde, Terrebonne) :

Lorsqu’on parle du nombre de conseillers en voyages, trop de gens ramènent ça à une sorte de guerre entre les conseillers internes et externes. Mais il est faux de prétendre que les conseillers internes ont le monopole de la compétence. Des gens qui travaillent depuis longtemps en agence, mais qui négligent la formation continue, ça existe. Des conseillers externes bien informés, qui se dévouent à 120 % pour leurs clients, ça existe aussi !

Pour plusieurs, être conseiller externe, c’est un véritable choix, qui leur permet de concilier travail et famille par exemple. Moi, j’ai choisi d’être conseillère externe. Je travaille avec une agence qui emploie de nombreux conseillers externes – plus de 400 ! – et qui a à cœur de bien les former. Je suis passionnée par ce que je fais et je participe à de nombreuses formations pour bien servir mes clients. Je crois aussi qu’il faut laisser la chance à ceux qui débutent dans le métier et qui n’ont pas encore l’expérience des vétérans.

Cela dit, j’avoue que plus de 12 000 conseillers, ça peut paraître beaucoup. Et il est vrai, je sais, que certains conseillers externes ne pratiquent pas le métier pour les bonnes raisons – certains ne font ça à temps perdu que pour pouvoir voyager au prix net, par exemple. Il devrait peut-être exister des façons de filtrer ces gens-là, qui ne sont pas de véritables conseillers... Mais il ne faut surtout pas mettre tout le monde dans le même bateau !

Marie-Christine Jodoin (Voyages Tours Soleil, Saint-Hyacinthe) :

Je ne crois pas qu’on puisse dire qu’il y a trop de conseillers. Ce qui compte, ne n’est pas le nombre d’agents. Ce qui compte, c’est de savoir si ces agents sont capables de bien servir leurs clients. Après tout, la demande pour les voyages est forte et il y a encore plein de gens qui réservent sur Internet.

Moi, j’ai été conseillère interne de 2009 à 2014 chez Voyages Plein Sud. Quand l’agence a fait faillite, j’étais enceinte et je me suis replacée comme agent externe. Depuis, je me suis rebâti une clientèle; j’ai même pu doubler mon chiffre d’affaires de l’an dernier à cette année !

Ayant travaillé tant comme agent interne que comme agent externe, je sais qu’il y a toute sorte de conseillers, des deux côtés. Quand je travaillais en agence à temps plein, des agents externes m’ont aidée à évoluer dans le métier. À mon avis, chacun a sa place pourvu qu’il ait le désir sincère de bien servir ses clients !

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