Capacité aérienne en hausse: les Bahamas comptent sur le marché canadien

« Il se peut que les Canadiens aient visité l’une des 16 îles des Bahamas, mais il est peu probable qu’ils les aient toutes vues », a déclaré mardi soir (le 24 juin), depuis l’hôtel X à Toronto, I. Chester Cooper, vice-premier ministre et ministre du Tourisme, des Investissements et de l’Aviation des Bahamas. Un événement avait aussi été organisé à Montréal le 23 juin. 

C’est cette stratégie que le pays caribéen entend mettre de l’avant pour 2025, avec la star rock d’origine bahamienne Lenny Kravitz comme ambassadeur mondial et le slogan : « Ce n’est pas une île. C’est toute une vie d’îles. »

Bien que les Canadiens ne représentent que 10 % des visiteurs des Bahamas (plus de 122 000 en 2024), les liens entre les deux pays sont anciens : le bureau du tourisme des Bahamas a ouvert ses portes au Canada en 1968.

Les arrivées sont solides en 2025, et l’archipel reste une destination prisée des snowbirds et des voyageurs en courts séjours, notamment grâce au vol direct d’environ trois heures.

« En 2024, nos arrivées ont dépassé de 50 % celles de 2023, et nous savons que 40 % de nos visiteurs reviennent. Nous prévoyons donc de bons chiffres », a affirmé le vice-premier ministre.

Mieux faire connaître l’ensemble des îles

Alors que la majorité des visiteurs connaissent Nassau ou Paradise Island, les autorités touristiques souhaitent faire découvrir d’autres destinations comme Exuma, Eleuthera, Andros et bien d’autres, propices à la pêche sportive, à l’écotourisme, à l’exploration et à la détente.

Un renforcement de la desserte aérienne

L’augmentation de la capacité aérienne vers les Bahamas est notable : une hausse de 50 % d’une année à l’autre.

Air Canada propose maintenant des vols depuis Halifax et Ottawa (y compris vers Exuma), tandis que Sunwing dessert également les Bahamas depuis Montréal et Ottawa.

La connectivité inter-îles s’est améliorée grâce à de nouvelles compagnies régionales, mais les visiteurs peuvent aussi se déplacer en ferry d’île en île.

Une hospitalité locale plus accessible

L’offre d’hébergement s’est diversifiée avec la croissance des plateformes de location à court terme.

« Nous avons vu une forte expansion des locations de vacances, via Airbnb, Vrbo et d’autres plateformes internationales, qui relient les visiteurs aux hôtes locaux dans de petites communautés sur plusieurs îles », explique Latia Duncombe, directrice générale du ministère du Tourisme, des Investissements et de l’Aviation.

« Autrefois, les visiteurs se rendaient dans de grands hôtels à Nassau ou à Georgetown (Exuma). Aujourd’hui, ils peuvent séjourner dans des coins reculés des îles, découvrir les communautés locales, discuter avec les habitants, magasiner dans les petites boutiques ou manger dans de petits restaurants familiaux. C’est authentique. »

Programme « People to People »

Les voyageurs en quête d’authenticité peuvent aussi participer au programme People to People, qui célèbre son 50e anniversaire cette année. Il jumelle les visiteurs avec des ambassadeurs bénévoles locaux qui partagent leur quotidien.

« Ce que nous faisons ce jour-là en tant que Bahamiens, le visiteur le fait aussi – que ce soit aller à la plage, à un festival ou manger au fish fry », explique Mme Duncombe.

Les invités de l’événement à Toronto ont eu un aperçu de cette hospitalité avec des cocktails et mocktails concoctés par Marv « Mr. Mixologist » Cunningham, ambassadeur officiel de la mixologie pour les Bahamas.

Le tout accompagné de bouchées savoureuses et d’une performance de Junkanoo aussi énergique que colorée, avec danseurs en costumes à plumes et fanfare de cuivres – un avant-goût des 30 festivals qui ont lieu chaque année sur l’archipel.

Sécurité : la vigilance habituelle recommandée

Les Bahamas sont souvent perçues comme accueillantes et sûres. Toutefois, comme bien d'autres destinations, elles font parfois l’objet d’avertissements de voyage émis par le gouvernement canadien, notamment pour les centres urbains ou les zones autour des casinos.

« Nous disons simplement aux gens de prendre les précautions habituelles en voyage », a indiqué le vice-premier ministre. « Certaines de nos plages sont désertes, mais nous accueillons 11 millions de touristes chaque année, dans des endroits qui ont parfois une énergie très urbaine. Nous avons des casinos, donc il faut simplement être prudent, comme partout. »

« Nous comprenons les avis de voyage et leur raison d’être, mais les Canadiens connaissent bien les Bahamas et savent que nous offrons un accueil chaleureux. »

Options de vols vers les Bahamas en 2025

Freeport, Grand Bahama (FPO)

• Montréal (YUL) — Sunwing : vol direct le samedi (1 vol/semaine) offert à l’année.

• Toronto (YYZ) — Sunwing : vol direct le samedi (1 vol/semaine) offert été, automne et hiver 2025.

George Town, Exuma (GGT)

• Toronto (YYZ) — Air Canada : vol direct le dimanche (1 vol/semaine). Service hivernal saisonnier jusqu’au 27 avril 2025, reprise à l’automne.

San Salvador (ZSA)

• Montréal (YUL) — Club Med : vol nolisé direct le mardi (1 vol/semaine). Service saisonnier jusqu’au 29 juillet, reprise en octobre 2025.

Nassau, New Providence (NAS)

• Calgary — WestJet : vol direct le dimanche (1 vol/semaine). Service saisonnier hivernal jusqu’au 26 avril, reprise en hiver 2025.

• Montréal (YUL) — Air Canada : vols directs (3 fois/semaine). Service saisonnier hivernal jusqu’au 26 avril, reprise en octobre 2025.

• Toronto (YYZ) — Air Canada et WestJet : vols directs offerts à l’année, plusieurs fois par semaine.