Salon Rendez-vous en France, 23 000 rendez-vous d’affaires

La dixième édition du salon « Rendez-vous en France » http://www.rendezvousenfrance.pro/fr , le 1er salon international de l’offre touristique française s’est achevé mercredi à Paris. Paxnouvelles était sur place pour couvrir l’événement.

Au total, ce sont 750 exposants et 900 acheteurs internationaux qui avaient rendez-vous au parc des expositions à porte de Versailles, dans la capitale. Selon les organisateurs, cette 10e édition accuse une augmentation de 10% par rapport à l’an passé.Le but de ce salon organisé par Atout France et ses partenaires est de promouvoir l’offre touristique française auprès des professionnels du monde entier, venus pour l’occasion de 70 pays.

23 000 rendez-vous en deux jours

Grâce à une application pour téléphone intelligent mise à disposition des participants, Atout France permettait aux différents acteurs de gérer leur rendez-vous. Cet outil a permis d’établir 23 000 rendez-vous d’affaires entre les tour-opérateurs et les exposants.

« C’est certain que grâce à l’application, notre traitement des prises de rendez-vous est rendu très efficace, cela fait une vraie différence », dit Armelle Tardy-Joubert, directeur Canada d'Atout France. Une réalité que confirmeront la grande majorité des exposants et tour-opérateurs que nous serons amenés à croiser.

Sur le salon, il y a non seulement les régions qui sont présentes, mais aussi des organismes connexes au tourisme comme le réseau de transport parisien la RATP qui propose notamment des circuits de bus (Open Tour) , des salles de spectacles comme le César Palace ou bien des marques de vin comme Moët & Chandon  organisant des visites des cave. Pour tous ces acteurs du tourisme hexagonal, le salon est l’occasion d’être en contact direct avec les grossistes en voyages et les tour-opérateurs.

Activités connexes

« Rendez-vous en France », c’est avant tout le salon en lui-même où se trouvent les dizaines de kiosques où ont lieu les rencontres, mais c’est aussi l’occasion pour les tour-opérateurs de s’imprégner de la culture française. Ainsi, des éductours ont été mis en place les jours précédant le salon dans différentes régions françaises.

« C’est essentiel que les tour-opérateurs vivent le produit et expérimentent par eux-mêmes un séjour en Normandie ou dans le sud de la France par exemple ; s’ils ont un coup de cœur, ils vont parler de la destination de la meilleure façon possible et ils la vendront avec beaucoup plus de conviction », continue Armelle Tardy-Joubert.

En plus des éductours, le séjour parisien des tour-opérateurs a été ponctué de différents événements parmi lesquels la soirée d’ouverture au Lido, célèbre cabaret parisien de l’avenue des Champs-Élysées qui présentait ce soir-là l’avant-première mondiale de son nouveau spectacle. C’est une salle de plus de 1 000 spectateurs qui a applaudi cette nouvelle création imaginée par Franco Dragone, l’ancien metteur en scène du Cirque du Soleil.

Le deuxième soir, c’est une soirée au centre Georges Pompidou, au cœur de Paris, qui attendait les participants. Plusieurs régions de France étaient représentées à travers différents kiosques où des spécialités et des vins locaux étaient proposés. Le troisième soir, les invités sont allés faire un tour aux Galeries Lafayette, haut lieu du magasinage chic à la Parisienne.

Le salon : facilitateur d’affaires

Il suffit de se promener quelques instants dans les allées du salon pour constater que la plupart des exposants sont en rendez-vous de façon quasi permanente avec des tour-opérateurs.

« Chaque participant a un minimum de 15 rendez-vous par jour, mais dans la réalité c’est plutôt une trentaine, explique Armelle Tardy-Joubert. Mettre en contact 750 exposants avec 900 acheteurs, c’est tout un défi ».

Parmi la délégation d’acheteurs potentiels, on trouve quelques Québécois, comme Laurent Plourde, VP exécutif de Groupe voyages Québec.

« C’est la deuxième fois que je participe à ce salon ; c’est une excellente façon de consolider des liens professionnels, de rencontrer les fournisseurs avec lesquels on fait des affaires, mais aussi de découvrir de nouveaux produits, dit-il. La très bonne organisation du salon, l’application pour les rendez-vous permet vraiment d’optimiser le coté business et pour avoir fait d’autres salons professionnels, je peux garantir que celui-ci est très bien organisé ».

Même sentiment du côté de chez Francis Côté, directeur général d’Objectif Terre, une agence spécialisée dans les voyages de groupes scolaires depuis 1998.

« Nous organisons tous nos voyages depuis Montréal et ne faisons donc pas affaire avec un tour-opérateur français, c’est donc très important de venir à ce salon pour rencontrer nos partenaires, de consolider les liens, dit le chef d’entreprise. C’est un réseautage privilégié, dans un même espace en très peu de temps, on rencontre tous les gens importants pour nous, mais parfois les rencontres se font aussi par hasard. C’est pour ça que je me laisse toujours des périodes de temps libres dans mon planning, pour aller explorer le salon. J’ai parfois de très bonnes surprises ».

Le marché québécois : mature, mais toujours à développerDepuis qu’elle a pris ses fonctions en 2011, Armelle a travaillé avec ses équipes à resserrer les liens entre la France et le Canada. Les chiffres montrent un certain engouement pour la France. Selon la présidente, en 2012, 940 000 Canadiens sont allés en France et ils étaient plus d’un million à le faire en 2013. En termes de répartition géographique, 45% d’entre eux venaient du Québec, 35 % de l’Ontario, 10% de la Colombie-Britannique et 5% de l’Alberta.

« Le marché canadien est composé de marchés très différents les uns des autres, explique Armelle Tardy-Joubert. Le Québec par exemple est particulier dans le sens où il y a la langue en commun, ainsi qu’une Histoire commune et de nombreux référents culturels. De plus, de nombreux Québécois qui vont en France y sont déjà allés une fois, ils connaissent le produit, pour eux l’intérêt se situe au niveau du patrimoine, de la culture. Les visiteurs venus de Colombie-Britannique en revanche y vont souvent pour la première fois. Ce qui les motive eux, ce sont les images qu’on associe généralement à la France : le glamour, l’aspect romantique etc. L’Ontario est un marché qui mélange ces deux profils ».

Pour attirer les touristes en France, Armelle et ses équipes utilisent une stratégie qui consiste à créer l’urgence.

« Nous nous sommes rendu compte qu’en mettant en lumière des événements ponctuels, on crée une sorte d’urgence qui motive les gens à venir à ce moment précis. Par exemple, il y a en ce moment l’exposition Jeff Koons, si on veut la voir c’est maintenant, pas dans un an. Le Mont-Saint Michel sera là dans 20 ans, il n’y a pas d’urgence, mais en revanche, le voir au moment des grandes marées comme c’était le cas il y a quelques jours, c’est un spectacle grandiose que vous ne pourrez pas revoir tout le temps. L’an passé, à l’occasion des célébrations de la guerre de 1914-18, on a mis l’emphase sur ce tourisme mémoriel qui a suscité l’intérêt parce qu’il correspondait aussi un centenaire. Toutes ces initiatives nous aident à vendre la destination France. La bonne desserte aérienne nous aide également. En période estivale nous avons chaque jour trois vols sur Air France, deux sur Air Canada, un sur Air Transat, et un sur Sunwing, soit sept vols ».

Ce voyage a été rendu possible grâce à Atout France et Air France.