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Le Sénat mexicain approuve la taxe controversée de 42$US par passager de croisière
Le mardi 3 décembre, le Sénat mexicain a voté l’imposition d’une taxe de 42 $ US par passager de croisière faisant escale dans le pays. La mesure doit en vigueur en 2025.
Il semble que les deux tiers des recettes générées par cette taxe seraient destinés au financement des forces armées mexicaines.
Selon l’Associated Press, la taxe sera applicable que les passagers débarquent ou non de leur navire. Jusqu’à présent, les passagers de croisière étaient exemptés de cette taxe en vertu de la politique des Droits des non-migrants, les considérant comme étant « en transit », rappelle l’Association mexicaine des agents maritimes (AMANAC).
La mesure suscite toutefois de vives critiques de la part de l’industrie touristique.
Réactions critiques de l’industrie
Dans une lettre adressée à la nouvelle présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, la Florida-Caribbean Cruise Association (FCCA) a vivement critiqué cette nouvelle taxe.
Cosignée par plusieurs dirigeants de compagnies de croisières, notamment Michael Bayley (Royal Caribbean International), Josh Weinstein (Carnival Corp.) et Harry Sommer (Norwegian Cruise Line Holdings), cette lettre souligne que cette mesure pourrait rendre le tourisme de croisière au Mexique « 213 % plus cher que la moyenne des ports des Caraïbes ».
La FCCA estime donc que cette taxe représenterait un fardeau financier important pour les voyageurs. « Une taxe de 42 $ US par passager est un coût que la plupart des passagers ne peuvent facilement absorber », opine Michele Paige, PDG de la FCCA.
Un impact pour les ports mexicains
Il appert que les ports mexicains du Quintana Roo, comme Cozumel et Costa Maya, pourraient être particulièrement touchés par la mesure. Cozumel, qui a accueilli 2,94 millions de passagers en 2022, est considéré comme l’un des ports les plus fréquentés au monde.
Selon l’AMANAC, la mesure risque de réduire la compétitivité des ports mexicains face à d’autres destinations des Caraïbes. « Si cette taxe est mise en œuvre, elle fera des ports d’escale mexicains parmi les plus coûteux au monde, ce qui affectera gravement leur compétitivité », insiste l’association.
Une consultation manquante
Les compagnies de croisières déplorent n’avoir pas été consultées avant l’adoption de cette mesure. « Nous avons été complètement pris au dépourvu par cette décision unilatérale d’éliminer l’exemption existante et d’accélérer cette politique sans aucun dialogue avec l’industrie », résume Michele Paige.