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Jeudi,  12 juin 2025   18:08
Durabilité environnementale des croisières: la CLIA applaudit d’importants progrès


La Cruise Lines International Association (CLIA) a publié son rapport annuel sur les technologies et pratiques environnementales dans le secteur de la croisière, révélant des avancées significatives vers les objectifs de durabilité et de réduction des émissions.

Le rapport 2024 confirme que les compagnies de croisière continuent d’investir dans des technologies et dans des pratiques visant à réduire leur impact environnemental, notamment à travers l’adoption de nouveaux types de carburants et des technologies avancées.


Profil de la flotte de la CLIA

Le rapport mentionne que la flotte océanique des membres de la CLIA comprend 303 navires avec une capacité totale de 635 000 cabines, opérée par 45 marques de croisières représentant 90 % de la capacité du secteur.

Cette année, la capacité totale a augmenté de 3,6 %, et le nombre de navires de 3,34 % par rapport à l’année précédente.

L’analyse indique que la majorité des navires opérés par les membres de CLIA sont des navires de taille petite à moyenne :

  • 35 % des navires sont petits (moins de 1000 cabines)
  • 38 % sont de taille moyenne (de 1000 à moins de 3000 cabines)
  • 26 % sont grands (plus de 3000 cabines)


Flexibilité des carburants

Les membres de la CLIA investissent dans des navires et des moteurs offrant une flexibilité de carburant, y compris l'utilisation de biodiesel renouvelable, de méthanol vert (lorsque disponible) et de gaz naturel liquéfié (GNL).

Les navires conçus pour fonctionner au GNL peuvent également utiliser à l'avenir des carburants zéro ou quasi zéro, comme le GNL bio ou synthétique, sans modifications majeures des moteurs.

  • 19 navires (soit 7 % de la flotte et 13 % de la capacité globale) utilisent le GNL pour la propulsion principale.

La CLIA rappelle que le GNL réduit considérablement les émissions de soufre et de particules, diminue les émissions de NOx d'environ 85 % et permet une réduction des émissions de gaz à effet de serre allant jusqu'à 20 %.

De plus, les rapports indiquent que les émissions de méthane, un problème reconnu avec les moteurs au GNL, sont en voie de quasi-élimination, avec des valeurs de glissement de méthane de moins de 1 % envisageables dans les prochaines années.


La technologie de « réduction catalytique sélective » (SCR)

  • 71 navires, représentant 25 % de la flotte et plus de 20 % de la capacité globale, sont équipés de systèmes de « réduction catalytique sélective » (SCR), soit une augmentation de 34 % par rapport à 2023.

La CLIA explique que cette technologie SCR réduit les particules et les émissions d'oxyde d'azote, aidant ainsi les navires à satisfaire aux normes de l’OMI Tier III pour les émissions de NOx.


Alimentation électrique à quai

Le raccordement au système d’alimentation électrique à quai (OPS) permet d’éteindre les moteurs des navires lorsqu'ils sont au port, réduisant ainsi les émissions de polluants jusqu’à 98 %, selon les études réalisées par plusieurs ports et par l’Agence de protection de l’environnement des États-Unis.

  • 147 navires peuvent se connecter à l’OPS (52 % du total des navires et 61 % de la capacité), ce qui représente une augmentation de 23 % par rapport à l'année précédente et de 167 % depuis 2018.
  • D’ici 2028, 239 navires seront équipés pour se connecter à l’OPS, incluant 64 navires actuellement en service et chaque navire des 28 nouveaux navires en commande pour la période 2024-2028, tous spécifiés pour la connectivité OPS.

Actuellement, 35 ports dans le monde (moins de 3 %) disposent d'un quai équipé d’OPS. Quelque 22 autres ports sont financés pour l’infrastructure OPS, et 16 ports prévoient son installation, soit un total de 38 ports.

La CLIA rappelle avoir annoncé, en 2022, que tous les navires appelant à des ports capables de fournir l’OPS seront équipés pour utiliser l’énergie à quai d’ici 2035 ou seront capables d’utiliser des technologies alternatives à faibles émissions de carbone lorsque disponibles.

La CLIA rappelle aussi que d’ici 2030, conformément aux règlements de décarbonisation « Fit for 55 » de l’Union européenne, tous les grands ports européens devront disposer d’une alimentation électrique à quai – ce qui accélérera encore les investissements dans les infrastructures portuaires de cette région.


Des systèmes avancés de traitement des eaux usées (AWTS)

La CLIA se félicite de ce que la majorité des navires de croisière de ses membres utilisent des systèmes avancés de traitement des eaux usées (AWTS), capables de dépasser les exigences de MARPOL Annex IV et de surpasser parfois les stations de traitement des eaux usées côtières.

En outre, les lignes de croisière se sont engagées à ne pas rejeter d’eaux usées non traitées pendant les opérations normales.

  • 225 navires (80 % du total, représentant 84 % de la capacité globale) sont équipés de systèmes AWTS, soit une augmentation de 11 % par rapport à 2023 et de 65 % par rapport à 2018.
  • Plus d’un tiers des navires équipés d’AWTS peuvent répondre aux normes plus strictes de la Baltique.


Production d’eau douce

Enfin, la CLIA affirme que la majorité de ses membres produisent leur propre eau douce à bord, avec 267 navires (représentant plus de 94 % des navires rapportés et 96 % de la capacité globale) capables de le faire. Quelque 172 navires, soit près de 60 % de la flotte, sont capables de produire suffisamment d'eau pour couvrir leur consommation totale.


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