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Devrais-je accepter un crédit sur un prochain voyage ? La réponse de l’OPC (suite)
Dans son édition d’hier (24 mars), PAX faisait état de la réponse de l’OPC à un consommateur lui posant la question suivante : Mon vol a été annulé et la compagnie aérienne m'offre un crédit sur un prochain voyage. Devrais-je l'accepter ?
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En gros, la réponse de l’OPC consistait à dire qu’une telle offre d’une compagnie aérienne n’est pas illégale et qu’elle peut même être jugée avantageuse par le consommateur, pourvu qu’elle ne soit pas assortie de conditions trop restrictives.
Ça vaut aussi pour les voyagistes
Qu’en est-il si la proposition de crédit-voyage provient, non pas d’un transporteur aérien, mais d’un voyagiste ? PAX a posé la question au porte-parole de l’OPC, Charles Tanguay.
« C’est la même réponse dans le cas d’un agent voyage, avec la nuance que s’il s’agit d’une agence du Québec, le client bénéficie de la protection du FICAV et pourra conséquemment faire une réclamation à compter de la date de départ, si le voyage n’a pas pu être fait. »
Légale peut-être... mais pas obligatoire !
On notera que si l’OPC mentionne que l’offre par un transporteur ou un voyagiste d’un crédit sur un prochain voyage est légale (et peut-être même avantageuse à certaines conditions), l'Office se garde bien de dire que le consommateur est obligé d’accepter cette offre plutôt qu’un remboursement.
La loi devrait-elle être modifiée de façon à ce que le consommateur ne puisse pas exiger de remboursement de la part de l’agent de voyages ou du fournisseur de service, ni entreprendre de recours à cet effet ?
C’est ce que souhaitent l’Association des agents de voyages du Québec (AAVQ) et l’Association des tours opérateurs du Québec (ATOQ).
On a appris hier (24 mars) que les deux associations ont formellement demandé au gouvernement du Québec d’amender le Règlement sur les agents de voyages pour officialiser la pratique des fournisseurs d’offrir un crédit voyage plutôt qu’un remboursement en cas d’événement de force majeure.
Qu'en pense l'ACTA ?
Et quelle est l’opinion de l’ACTA sur cette question ? Manon Martel, directrice régionale, services aux membres, Québec, affirme que l’Association comprend toutes les parties dans ce dossier délicat.
D’une part, l'ACTA comprend donc les membres de l’industrie favorables à un crédit voyage de 24 mois.
« Il faut aussi penser plus loin, pour la survie de l’industrie du voyage partout dans le monde », convient-elle.
Mais en même temps, l’ACTA se dit tout aussi sensible à « la situation des consommateurs dans cette crise ».
« Il faut trouver un juste équilibre entre les intérêts des consommateurs, des fournisseurs et des agents de voyages », indique Manon Martel en entrevue avec PAX.
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La directrice régionale de l'ACTA annonce qu'un communiqué de presse officiel sera envoyé d’ici demain matin pour préciser la position de l'Association dans le débat remboursements vs crédit.
Entre-temps, Manon Martel tient à souligner que l’ACTA travaille déjà étroitement avec les institutions gouvernementales fédérale et provinciale. D'ailleurs, la réduction des charges réglementaires provinciales ainsi que la suspension de la rétrofacturation lors des achats de voyages ont été demandées aux autorités par l'ACTA dès la semaine dernière – en même temps des mesures d’aide financière pour les entreprises de l’industrie.
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