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Des législateurs américains pressent Ottawa de supprimer ArriveCAN
Une nouvelle campagne circule qui demande au premier ministre Justin Trudeau de « remonter dans le temps » afin d'atténuer les perturbations des voyages entre le Canada et les États-Unis. Intitulée « Voyagez comme en 2019 », l’initiative émane du Conseil des affaires canadiennes-américaines (CABC).
Lancée il y a deux semaines, la campagne travellikeits2019.ca a déjà donné lieu à l'envoi de près de 1500 courriels à des députés fédéraux et au ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, rapporte la Presse canadienne.
La campagne demande au gouvernement du Canada de se débarrasser de son application ArriveCAN et à s'attaquer au retard accumulé par Nexus, qui n'a toujours pas rouvert ses bureaux d'inscription au Canada.
Selon les critiques, ces deux problèmes entraînent des retards dans les déplacements et découragent les voyageurs potentiels.
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« Cette exigence décourage les voyages »
ArriveCAN fait l'objet de nombreuses critiques depuis un certain temps déjà. Entre autres, les maires frontaliers, les petites entreprises et les défenseurs de l'industrie du voyage revendiquent que l'application, introduite en avril 2020, soit être purement et simplement supprimée.
Certains affirment que l'appli nuit aux communautés touristiques transfrontalières, tandis que d'autres disent qu'elle est difficile à utiliser (il y a des personnes âgées, par exemple, qui ne savent peut-être pas ce qu'est une appli).
Des législateurs américains se sont récemment prononcés sur l'application obligatoire sur smartphone et sur ordinateur.
« Cette exigence décourage les voyages, nuit à la fluidité du commerce et impose aux voyageurs la soumission d'informations de santé privées. Par conséquent, des voyageurs choisissent de rester chez eux plutôt que d'affronter les longs temps d'attente et les frustrations causées par l'application ArriveCAN », a écrit Elise Stefanik, représentante de New York, dans une lettre adressée la semaine dernière au ministre Mendicino et à Kirsten Hillman, ambassadrice du Canada aux États-Unis.
Mme Stefanik a qualifié l'appli d'obstacle au voyage n'ayant plus aucun but de santé publique.
Même le gouvernement canadien a admis que l'application ArriveCAN souffrait de dysfonctionnements et que, à certains moments, les voyageurs recevaient des instructions erronées. Ainsi, certains voyageurs entrant au Canada auraient reçu des instructions obsolètes les invitant à se mettre en quarantaine.
LIRE PLUS – Mis sur la sellette par le Comité des Transports, le ministre Alghabra défend ArriveCAN
Le ministre des Transports défend ArriveCAN
La semaine dernière, le ministre des Transports, Omar Alghabra, a été convoqué devant le Comité des transports de la Chambre des communes pour expliquer la réponse de son gouvernement aux retards et annulations dans les aéroports canadiens.
Faisant porter le blâme sur la COVID et les pénuries de main-d'œuvre qui ont suivi, le ministre a également défendu ArriveCAN, affirmant que l’appli n'est pas responsable des retards à la frontière.
« ArriveCan aide en fait à traiter les arrivées bien plus vite [que ce ne serait le cas sans l’appli] et aide à réduire la congestion. […] Si nous n'avions pas [ArriveCAN], le traitement des arrivées prendrait plus de temps parce qu'il faudrait que ce soit fait manuellement », a fait valoir le ministre.
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