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WestJet appuie l’étude sur la concurrence et dénonce les frais élevés

WestJet accueille favorablement la plus récente étude du Bureau de la concurrence sur le secteur de l’aviation, soulignant qu’elle reconnaît les enjeux qui nuisent à l’accessibilité et à la concurrence au Canada.
Selon un communiqué de la compagnie aérienne, l’étude reconnaît notamment que le transport aérien est un service essentiel — et non un luxe — pour relier les Canadiens, soutenir les communautés rurales et stimuler la croissance économique nationale.
« Les Canadiens méritent un système aérien abordable, concurrentiel et durable. Cela nécessite de s’attaquer à la véritable cause des prix élevés : les frais, charges et taxes exceptionnellement élevés au Canada », affirme WestJet.
Comprendre la concurrence
Comme rapporté précédemment, l’étude du Bureau de la concurrence a été lancée l’été dernier pour mieux comprendre les enjeux liés à la concurrence dans l’industrie et évaluer les changements possibles pour l’améliorer au Canada.
Plus de 120 parties prenantes ont été consultées, incluant des compagnies aériennes, des aéroports, des entreprises de voyage et de tourisme, des organismes gouvernementaux, des groupes de défense des consommateurs, des syndicats, des clients corporatifs et des experts du secteur.
Plus de 1 500 Canadiens ont aussi exprimé leur point de vue dans le cadre d’une consultation publique.
Le rapport met en lumière différents domaines d’intervention pour aider les gouvernements à créer des conditions favorables à une plus grande concurrence dans le secteur.
Parmi ses recommandations : réduire les obstacles à la propriété étrangère, revoir les politiques de fusions et collaborations entre transporteurs, et mieux soutenir l’accès au transport aérien dans les régions nordiques et éloignées, en adaptant les règlements à leur réalité.
Frais, charges et taxes
L’étude confirme également que les frais, charges et taxes de tiers, qui sont bien plus élevés au Canada qu’ailleurs dans le monde, nuisent à l’abordabilité des billets et freinent la concurrence.
Le Bureau de la concurrence estime que les tarifs aériens au Canada sont en moyenne 40 % plus élevés, en grande partie à cause des taxes et frais imposés par le gouvernement et des frais de tiers — et non à cause des prix fixés par les compagnies aériennes.
Par exemple, un billet aller-retour standard au Canada comprend environ 133 $ de frais, comparativement à environ 49 $ pour un vol similaire aux États-Unis.
« Réduire les frais permettrait à des millions de Canadiens d’avoir accès au transport aérien, d’élargir le marché, et de créer de l’espace pour de nouveaux joueurs, ce qui entraînerait plus de choix et des tarifs plus abordables », soutient WestJet.
Une refonte nécessaire
Le rapport du Bureau de la concurrence souligne la nécessité de réformer en profondeur la politique canadienne en matière de transport aérien, en reconnaissant le rôle essentiel de ce dernier dans l’économie — à l’image de ce qui se fait dans plusieurs autres pays.
WestJet affirme soutenir une révision complète du modèle de recouvrement des coûts par les usagers et appelle le gouvernement à mettre en place les réformes suivantes :
- Moderniser le financement des infrastructures : entreprendre une révision complète du financement du transport aérien au Canada, en s’appuyant sur les meilleures pratiques internationales, et publier un rapport détaillé pour orienter les améliorations.
- Geler et réduire les frais : imposer un gel immédiat sur tous les frais fédéraux liés aux voyages aériens, puis amorcer une réduction progressive.
« Cela permettrait d’attirer des capitaux privés pour moderniser les infrastructures critiques et désengorger les goulots d’étranglement en matière de capacité et de commerce », souligne WestJet.
Faits et mythes
Air Canada a également réagi à l’étude en publiant une présentation sur les « mythes et réalités » concernant la concurrence dans le secteur aérien canadien.
Selon la compagnie, croire qu’il manque de concurrence au Canada est un mythe :
« Les Canadiens ont aujourd’hui plus de choix que jamais sur la grande majorité des routes qu’ils empruntent », affirme Air Canada.
La compagnie précise que 75 % des voyageurs canadiens se déplacent entre les 50 plus grandes villes du pays, ce qui rend les comparaisons avec d'autres pays moins pertinentes. À titre de comparaison, ce chiffre est de 20 % aux États-Unis et de 13 % dans l’Union européenne.
Air Canada répond également à l’idée que les taxes ont peu d’effet sur la demande :
« En réalité, réduire les taxes, frais et charges gouvernementales stimulerait le transport aérien au Canada », conclut le transporteur.