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Unifor s'oppose à une privatisation accrue des aéroports

Unifor dénonce le nouvel énoncé de politique sur l'investissement dans les aéroports publié le 7 mars par le gouvernement fédéral, lui reprochant d’ouvrir la porte à une plus grande privatisation des aéroports du Canada.
« Si votre objectif est d'améliorer un service public, alors la privatisation est le moyen le plus rapide d'échouer », déclare Lana Payne, présidente nationale d’Unifor.
Le syndicat, qui représente 16 000 membres dans le secteur de l’aviation au Canada, s’inscrit donc en faux contre les principaux acteurs du secteur aéroportuaire, notamment ADM, la GTAA et le CAC qui ont pour leur part approuvé l’énoncé de politique d’Ottawa.
Priorité aux bénéfices plutôt qu’à la sécurité publique et aux conditions de travail ?
Selon Unifor, l’orientation préconisée par le nouvel énoncé de politique pourrait entraîner une hausse des coûts pour les voyageurs, une baisse des salaires et une diminution de la sécurité publique.
« La privatisation des infrastructures essentielles du Canada, comme nos aéroports, risque d'avoir pour conséquences d'accorder la priorité aux bénéfices au détriment de la sécurité publique, d'enlever l'obligation de rendre des comptes au public et, comme un grand nombre de travailleuses et de travailleurs d'aéroport le savent, d'abaisser les salaires et les conditions de travail », affirme Lana Payne.
« La privatisation n’est pas de l’argent gratuit »
Unifor soutient que, même si l'énoncé de politique du gouvernement ne modifie pas le modèle de gouvernance déjà en place ni aucune loi, il décrit explicitement comment les aéroports peuvent conclure des partenariats avec des entités privées afin de privatiser davantage les activités visées par la législation actuelle.
Le syndicat exhorte donc les administrations aéroportuaires à ne pas conclure de nouveaux partenariats avec des entités privées dans le cadre du modèle de gouvernance actuel.
« Nous traversons une crise nationale, alors que la souveraineté même du Canada est menacée, et le gouvernement propose de vendre une plus grande partie de nos infrastructures de transport ? », s’insurge Lana Payne.
« La privatisation n'est pas de l'argent gratuit, car nous la remboursons toujours avec les intérêts et, souvent, avec des regrets », enchaîne-t-elle.
« Le moyen le plus efficace d'éviter de futurs remords associés à la privatisation est de ne pas vendre aujourd'hui nos infrastructures publiques. Dites non à la privatisation, tout simplement », lance la présidente nationale d’Unifor en conclusion.