Afin de vous offrir une service optimal, ce site utilise des cookies.
En utilisant notre site, vous acceptez notre utilisation des cookies. En savoir plus
«Le travail non payé, c’est du vol»: les agents de bord canadiens choqués par le refus d’agir d’Ottawa
Le syndicat qui représente les agents de bord du Canada, le SCFP, s’est montré déçu de la réaction du gouvernement Trudeau après le dépôt d’une pétition à la Chambre des communes au début du mois dans le cadre de la campagne « Le travail non payé, c’est du vol ».
Présentée par Wesley Lesosky, président de la Division du transport aérien du SCFP, et signée par plus de 17 000 personnes, la pétition demandait au gouvernement fédéral de combler les lacunes qui permettent aux grandes compagnies aériennes de forcer leur personnel à faire des heures de travail non payées chaque jour.
« Le gouvernement n’a pas l’intention d’agir », a cependant réagi le bureau du ministre du Travail Seamus O’Regan – au grand dam du SCFP, qui reproche au gouvernement Trudeau de « se ranger du côté du patronat des compagnies aériennes ».
LIRE PLUS – Près de 400 agents de bord manifestent à YUL contre le travail non payé
Probabilités accrues d’une grève…
Le SCFP déposera des plaintes auprès du Conseil canadien des relations industrielles.
Entre-temps, M. Lesosky souligne que le refus du gouvernement fédéral d’agir pour mettre fin à cette injustice ne fait qu’accroître les probabilités d’une grève lors des prochaines rondes de négociation.
« Sachez-le : le fédéral a choisi son camp en refusant de se pencher sur cette importante problématique, dit-il. Ce faisant, il laisse la porte ouverte à d’éventuels moyens de pression pendant les négociations, qui pourraient se répercuter négativement sur la population. Le cas échéant, on attend du gouvernement qu’il adopte la même approche non interventionniste. »
Campagne « Le travail non payé, c’est du vol »
La Division du transport aérien du SCFP rappelle avoir lancé, en avril 2023, une campagne intitulée « Le travail non payé, c’est du vol » pour attirer l’attention sur cette problématique. La pétition s’inscrivait dans le cadre de cette campagne.
Wesley Lesosky remercie les milliers de membres du SCFP et de la communauté qui ont signé la pétition.
« Nos 18 500 membres sont mobilisés et déterminés, plus question d’accepter cette réalité, dit-il. On ne s’attendait pas à un combat facile, c’était la première étape d’un long processus, mais il y a de la lumière au bout du tunnel. On va mettre un terme à cette pratique abusive, avec ou sans l’aide du fédéral », conclut-il.
Pour toute l’actualité du voyage : abonnez-vous à PAX. Suivez-nous sur Facebook, LinkedIn et Twitter.