Le CNLA s’inquiète des effets potentiels d’une grève des chemins de fer sur l’aviation

Le Conseil national des lignes aériennes du Canada (CNLA) se dit très préoccupé par l’arrêt de travail potentiel des chemins de fer de catégorie 1 du Canada. Le CNLA redoute l’impact sur les activités aériennes et sur la chaine d’approvisionnement de l’aviation.

Le CNLA cite le Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) qui a reconnu qu’une grève dans les deux plus grandes compagnies de chemin de fer du Canada entrainera des difficultés économiques. Une grève pourrait nuire à la réputation mondiale du Canada en tant que partenaire commercial fiable, estime même le CCRI.

CNLA : « Les compagnies aériennes canadiennes et le public voyageur ne seront pas à l’abri »

Le CNLA prévient qu’advenant une grève, les compagnies aériennes canadiennes et le public voyageur ne seront pas à l’abri de ces effets négatifs.

Le CNLA explique que le rail est un mode de transport essentiel dans la chaine d’approvisionnement de l’aviation. « Par exemple, de 40 à 50 % du carburant d’aviation utilisé à l’aéroport Pearson de Toronto est expédié par train. »

Selon le CNLA, toute interruption de service entrainerait non seulement des perturbations de la chaine d’approvisionnement de l’aviation, mais aussi « une augmentation des coûts en raison de l’utilisation d’autres méthodes de transport ».

Le CNLA demande au gouvernement d’être prêt à agir

Alors que les parties continuent de négocier, le CNLA demande donc au gouvernement du Canada d’être prêt à agir rapidement pour éviter les perturbations et protéger les Canadiens, l’économie canadienne et le secteur de l’aviation du Canada, en cas d’échec des négociations.

« Le système de transport aérien du Canada repose sur un réseau ferroviaire efficace et fonctionnel pour transporter des marchandises essentielles à l’exploitation des compagnies aériennes et des aéroports du Canada », souligne Jeff Morrison, président et chef de la direction du CNLA.

Il ajoute :

« Il est essentiel que les parties parviennent à un règlement, mais si ce n’est pas le cas, le gouvernement fédéral doit être prêt à intervenir en utilisant tous les outils disponibles afin d’éviter des perturbations massives de la chaine d’approvisionnement, de l’économie et de la réputation du Canada, y compris les perturbations importantes et les impacts financiers que cela aurait sur le secteur de l’aviation du Canada. »

Rappelons que le CNLA se flatte de représenter « les plus importants transporteurs aériens de passagers nationaux et internationaux du Canada », soit Air Canada, Air Transat, Jazz Aviation LP et WestJet.