ADM rejette les reproches du SPVM voulant qu’elle privilégie le profit au détriment de la sécurité

Un incident est survenu le 11 novembre dernier à l’aéroport Montréal-Trudeau : un colis suspect a été découvert à l’embarquement d’un vol vers l’Inde. Le vol a été longuement retardé, mais a pu décoller sans les passagers impliqués.

L’incident a révélé des tensions entre ADM Aéroports de Montréal et le Service de police de la Ville de Montréal. Ces tensions surviennent dans le contexte d’un changement d’autorité policière chargée de la sécurité armée à l’aéroport : la Sûreté du Québec remplacera le SPVM à YUL à compter du 1^er janvier.

En ce qui concerne l’incident du 11 novembre, le SPVM rapproche à ADM d'avoir privilégié le profit au détriment de la sécurité. ADM rejette vigoureusement l'idée que des considérations de profitabilité aient pu influencer ses décisions de sûreté.

ADM réagit aux allégations du SPVM

Par voie de communiqué, la direction d’ADM assure que « la sûreté et la sécurité des usagers et du public-voyageur à YUL Aéroport international Montréal-Trudeau est une priorité de tous les instants ».

ADM fait valoir que l’événement du 11 novembre a été géré en collaboration avec plusieurs partenaires, notamment la Sûreté aéroportuaire d’ADM, le SPVM, la Gendarmerie royale du Canada (GRC), l’Administration canadienne de la sûreté du transport (ACSTA) et Transports Canada.

ADM soutient que toutes les mesures prises ont respecté les exigences de la réglementation applicable.

Confidentialité et cadre réglementaire

ADM a indiqué qu’elle ne divulguerait pas de détails concernant l’incident, afin de ne pas compromettre la fiabilité des processus en place. Elle a toutefois affirmé que les informations publiées par La Presse « ne représentent pas la réalité et dénotent une mauvaise compréhension des processus ».

ADM a par ailleurs condamné la fuite d’informations confidentielles par des sources anonymes, qualifiant cet acte d’infraction au Règlement canadien de 2012 sur la sûreté aérienne.

Changement de fournisseur et tensions

À propos du changement de fournisseur en cours pour la réponse armée aux points de fouille et au précontrôle américain, ADM affirme qu’il fait suite à un appel d’offres rigoureux.

Disant comprendre la déception du SPVM face à la perte de ce contrat, ADM juge toutefois inacceptable que certains membres du SPVM aient instrumentalisé cette situation pour semer des doutes sur la sûreté à YUL.

ADM mentionne néanmoins l’importance de la collaboration avec le SPVM, un partenaire de longue date, et réaffirme son engagement à maintenir une relation respectueuse dans l’intérêt du public.