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Virus Zika : état de la situation

Presque deux ans après l'éclosion pratiquement mondiale du virus Zika, mais de façon plus marquée dans les destinations favorisées par les vacanciers nord-américains, qu'en est-il désormais? Doit-on toujours craindre la transmission du virus pendant son voyage dans le Sud? Les femmes enceintes sont-elles toujours plus vulnérables à ce niveau?
Bref état de la situation, qui indique que si la quantité d'infections a diminué, le risque, lui, est bien présent.
Où le virus Zika est-il une préoccupation?
Le virus Zika est préoccupant dans les régions suivantes:
- Les Caraïbes
- l'Amérique centrale et le Mexique
- l'Amérique du Sud
- l'Asie du Sud-Est
- les îles de l'océan Pacifique
- l'Afrique central et occidentale
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a d'ailleurs publié une échelle de propagation du virus Zika, qui évalue la distribution géographique des infections et les grade selon quatre catégories de risque.
À noter que les iles des Bahamas ont récemment déclaré avoir éradiqué le zika en totalité, affirmation défendue par les deux grandes agences mondiales de la santé. Aucun cas de zika n'y a été enregistré dans les 12 derniers mois.
La position des voyagistes
Du côté de Transat, Debbie Cabana, porte-parole, indique ceci :
« Nous remarquons que les voyageurs sont dorénavant davantage conscientisés par rapport aux risques associés au virus Zika dans les Caraïbes, en Floride, en Amérique centrale et du Sud et au Mexique; ainsi, il est préférable pour les femmes enceintes ou qui souhaitent le devenir de suivre les recommandations émises par l’Agence de la santé publique du Canada ou leur médecin et d’éviter les zones les plus à risque de propagation de ce virus ».
Sunwing s'avance plus loin en indiquant que s'il avait agi avec flexibilité à l'éclosion du phénomène, ses clients doivent aujourd'hui se plier à sa politique d'annulation habituelle :
« Entre les mois de janvier et de mars 2016, lorsque la population a été informée des répercussions que pouvait avoir le virus Zika, Sunwing a modifié sa politique de réservation afin d’offrir des remboursements ou d’autres options aux clientes enceintes qui avaient prévu de voyager dans l’une des destinations concernées avant que les avis de l’Agence de la santé publique du Canada et de l’Organisation mondiale de la santé ne soient émis. Depuis ce jour, les conséquences possibles du virus sont bien connues, et toute annulation effectuée sur motif des risques encourus par celui-ci est régie par nos modalités et conditions usuelles. Nous savons que parfois, des circonstances imprévues font en sorte que des clients doivent annuler leurs plans de voyage. C’est pour cette raison que nous recommandons toujours à nos vacanciers de se procurer notre Plan de protection SANS SOUCI. Contrairement à bien d’autres politiques où les clients ne peuvent faire de réclamation pour cause d’une condition déjà existante ou d’un risque connu, notre politique permet aux voyageurs d’annuler leur réservation jusqu’à trois heures avant leur départ, et ce, peu importe la raison ».
Quelle fréquence?
Bien que l’infection au virus Zika ne soit pas considérée comme une maladie à déclaration obligatoire, le ministère de la Santé du Québec compile les cas à l’échelle de la province.
Ces infections ont connu une baisse marquée, passant de 89 cas en 2016 à 21 en 2017.
L'un des médecins les plus impliqués dans la lutte au Zika indique que cette baisse est certainement attribuable, en partie, à l'information des voyageurs, mais aussi à un phénomène de résistance immunitaire au virus. Ce dernier s’estompe généralement dans les cinq ans, ce qui laisse sous-entendre qu'une résurgence est donc à prévoir à ce moment.
Source: ministère de la Santé et des Services sociaux
Qu'est-ce que le virus Zika et comment est-il transmis?
Le virus Zika est un virus qui cause habituellement une infection légère et ne dure que quelques jours. La majorité de personnes infectées ne présentent aucun symptôme et ne savent pas qu'ils ont été infectés. Toutefois, une infection à virus Zika chez la femme enceinte peut poser des risques importants pour le fœtus. Ces risques peuvent exister même si la mère ne présente aucun symptôme de l'infection.
Les sujets atteints peuvent présenter une fièvre modérée, une éruption cutanée (exanthème), une conjonctivite, des douleurs musculaires et articulaires, un état de malaise ou des céphalées. Normalement, ces symptômes disparaissent en 2 à 7 jours.
La maladie à virus Zika est en général relativement bénigne et ne requiert aucun traitement spécifique. Les sujets atteints doivent beaucoup se reposer, boire suffisamment et prendre des médicaments courants contre la douleur et la fièvre. En cas d’aggravation des symptômes, ils doivent consulter un médecin.
Le virus Zika est transmis principalement par une piqûre de moustique infecté. Il peut également être transmis par :
- une femme enceinte infectée par le virus Zika qui le transmet à son fœtus;
- une personne infectée par le virus Zika qui le transmet à un partenaire sexuel;
- une personne infectée par le virus Zika qui fait un don de cellules, de sang ou de tissu.
Le virus Zika est surtout un sujet de préoccupation pour les femmes enceintes, les partenaires des femmes enceintes et celles qui envisagent de le devenir enceintes. Le virus Zika peut causer de graves anomalies congénitales chez les bébés, notamment une microcéphalie (tête anormalement petite), des anomalies cérébrales, une perte auditive et visuelle, et plus encore. Un nombre accru de cas d'un grave trouble du système nerveux appelé syndrome de Guillain-Barré a également été signalé dans des régions où le virus Zika est présent.
Un vaccin développé à Québec
Une première étude clinique pour tester l'efficacité d'un vaccin contre le virus Zika a menée à Québec à l'été 2016 par l'équipe du Centre de recherche en infectiologie (CRI) de l'Université Laval, qui affirmait alors être la première au monde à obtenir l'autorisation de la Food and Drug Administration (FDA) et de Santé Canada pour le développement du vaccin.
« Un premier vaccin en développement sera administré pour la première fois à des humains dans le cadre de cette étude clinique, » précise la présidente-directrice générale du CHU de Québec, Gertrude Bourdon.
Depuis, plusieurs progrès ont été accomplis. Le vaccin a été administré à un groupe de 160 personnes à Porto Rico au début du mois de mars, au cœur de la zone touchée lourdement par l’épidémie de Zika. Ces tests visent principalement à déterminer si le vaccin provoque des effets secondaires néfastes.
Déjà, les résultats des expérimentations nord-américaines ont été publiés dans une revue scientifique. « 100 % des gens vaccinés ont développé une réponse immunitaire au vaccin, c’est fantastique », avance Dr Gary Kobinger, directeur du CRI.