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Mardi,  8 octobre 2024   5:23
À Barcelone, des manifestants anti-tourisme aspergent les visiteurs d'eau!
[YouTube]

La lutte contre le surtourisme s'est intensifiée à Barcelone au cours du week-end. Des milliers de manifestants ont défilé dans les rues samedi (6 juillet), aspergeant les visiteurs avec des pistolets à eau tout en scandant « tourist go home » (touristes, rentrez chez vous).

Selon certaines informations, des passants dînant dans des restaurants du quartier populaire de La Barceloneta ont été aspergés d'eau par les manifestants. Des vidéos circulant sur Internet montrent des convives contraints de changer de table pour échapper aux manifestants, tandis que d'autres restaurants ont été bloqués par des manifestants.

D'autres manifestants portaient des pancartes avec des slogans tels que « Barcelone n'est pas à vendre », rapporte CNN.

Souffrir du tourisme excessif

La manifestation contre le tourisme de masse a été organisée par un groupe de plus de 100 organisations locales, dirigé par l'Assemblea de Barris pel Decreixement Turístic (Assemblée de quartier pour la décroissance du tourisme).

Près de 26 millions de visiteurs ont passé une nuit dans la région de Barcelone en 2023, y dépensant 12,75 G€ (environ 13,8 G$US). Aux yeux de l'Assemblea cependant, les touristes ne font que faire augmenter les prix et mettre de la pression sur les services locaux.

L'Assemblea affirme également que les bénéfices de l'industrie du tourisme sont injustement répartis et qu'ils creusent l'écart en matière d'égalité sociale.

« Je n'ai rien contre le tourisme, mais ici, à Barcelone, nous souffrons d'un excès de tourisme qui a rendu notre ville invivable », a déclaré l'un des manifestants à l'agence de presse française AFP.

Les autorités locales affirment que le coût du logement a augmenté de 68 % dans la ville espagnole au cours de la dernière décennie. C'est l'un des principaux points de discorde pour les habitants.

« Ces dernières années, la ville s'est complètement tournée vers les touristes. Ce que nous voulons, c'est une ville pour les citoyens, et non au service des touristes », a déclaré un manifestant à une caméra de l'agence Reuters.

Les croisières dans la mire

Le groupe à l'origine de la manifestation a publié 13 propositions visant à réduire le nombre de visiteurs et à faire évoluer la ville vers un nouveau modèle de tourisme.

La liste comprend la fermeture des terminaux de croisière, une plus grande réglementation des hébergements touristiques, et la fin des dépenses publiques pour la promotion du tourisme.

Déjà, en juin, le maire de Barcelone, Jaume Collboni, a déclaré que d'ici 2028, il cesserait de renouveler les licences touristiques qui permettent aux propriétaires de louer des logements aux étrangers. Cette mesure rendra accessibles aux locaux les logements qui sont actuellement annoncés sur des plateformes comme Airbnb, a expliqué M. Collboni.

La manifestation de samedi n'était pas la première manifestation anti-tourisme en Espagne. Une manifestation à Malaga, dans le sud du pays, a rassemblé quelque 15 000 personnes contre le surtourisme en juin, tandis que l'île de Palma de Majorque a vu plus de 10 000 personnes défiler contre le tourisme de masse en mai.

L'Europe s'attaque au surtourisme

L'Espagne n'est pas la seule nation européenne à être confrontée à l'impact du tourisme de masse. Au début de l'année, Venise, en Italie, est devenue la première ville à imposer une taxe aux visiteurs quotidiens.

Amsterdam, aux Pays-Bas, cherche également des moyens de lutter contre le surtourisme. Le mois dernier, la ville a annoncé un plan visant à éliminer progressivement les navires de croisière, en limitant leur nombre à 100 par an à partir de 2026 (actuellement, le maximum est de 190).




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