Afin de vous offrir une service optimal, ce site utilise des cookies.
En utilisant notre site, vous acceptez notre utilisation des cookies. En savoir plus
Une traversée de l’Amazonie
Manaus
Après quatre jours de navigation depuis la frontière, nous nous étions habitués à ne voir que du vert parsemé de petits villages et des dauphins de temps en temps. Ainsi, il est difficile d’imaginer qu’une ville de 1.4 millions d’habitants puisse émerger au milieu de la forêt. Cette ville mythique, terre de chercheurs d’or et d’aventuriers de tous genres, avait pour moi une saveur de « Far West ». Malheureusement, nous sommes arrivés trop tard : le centre-ville ressemble à une énorme galerie marchande et la ville dort à 20 heures. Il ne subsiste que très peu des anciennes bâtisses qui auraient pu nous donner un « après-goût » de l’ambiance qui régnait ici jadis.
C’est au théâtre que nous nous sommes remis de cette déception. Le fameux théâtre des Amazones, la fierté de la ville, a été bâti à la fin du 19e siècle par les barons du caoutchouc. Ces derniers auraient voulu y voir chanter la Diva Maria Calas, mais en vain : elle ne fit jamais le voyage. Pas de Diva ce soir, mais l’orchestre symphonique de Manaus joue gratuitement plusieurs fois par semaine. Confortablement installés dans une loge drapée de velours rouge, nous avons droit à une soirée hors du temps, dans un décor merveilleux, qui justifie à elle seule cet arrêt à Manaus.
La rencontre des eaux est une autre attraction de Manaus. La confluence des eaux brunes du Salimoes (Amazone) rejoint les eaux noires du Rio Negro. Le résultat est surprenant : les deux fleuves n’ayant ni la même température ni la même profondeur, ils se longent sans se mélanger sur plusieurs kilomètres.
Les hasards du voyage
Nous sommes restés bloqués presque une semaine à Manaus. Les bateaux pour Belém étant rares, nous avons décidé à mi-chemin de prendre un premier navire jusqu’à Santarem, certains d’en trouver un autre rapidement vers Belém. Seulement, une fois à Santarem, il nous fallait attendre encore plusieurs jours avant de pouvoir embarquer vers Belém. Deux Espagnoles rencontrées à Santarem nous parlent alors d’Alter Do Chao, un petit village à 30 km de là qui, paraît-il, vaut le détour… Et nous avons bien fait de suivre leur conseil, nous sommes arrivés dans un petit paradis : un lac perdu en pleine jungle luxuriante, des plages de sable blanc et fin, une eau douce à plus de 20ºC, des villageois accueillants et la meilleure auberge où nous ayons séjourné jusqu’à présent. Nous devions y rester deux jours, mais nous avons eu du mal à partir au bout d’une semaine !
Et puis, au détour d’un bras du fleuve, Belém apparaît finalement, énorme et irréelle. La baie est remplie de cargos et pétroliers, ce qui signifie que l’Atlantique n’est plus très loin. Après 3600km de fleuve parcouru, onze jours de bateau et quatre navires différents, nous avons l’impression d’arriver sur un autre continent.
COUPS DE CŒUR
Alter do Chao : petit village situé à 30km de Santarem, accessible par avion ou bateau, puis en bus de Santarem. Possibilité de faire des excursions en jungle, ou simplement de profiter des plages superbes.
Albergue Pousada da Floresta : à Alter Do Chao, dans un jardin luxuriant, des cabanes confortables, à 100m de la plage.
Contact : alberguedafloresta@hotmail.com